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Cyclisme - Un Ukrainien, révélation du Giro Popovych, le petit Merckx

À 23 ans, Yaroslav Popo-vych, le « petit Merckx » venu d’Ukraine, est monté pour la première fois sur le podium d’un grand tour cycliste en terminant troisième du Giro. « Je n’y croyais pas, je visais une place dans les dix premiers », a reconnu ce jeune homme doué de tous les talents à entendre son mentor, l’Italien Olivano Locatelli. « Depuis Saronni, je n’avais pas eu pareille émotion », a renchéri le constructeur Ernesto Colnago, qui le couve lui aussi dans l’équipe belge Landbouwkrediet. Son nom veut dire « fils de pope », ce qui n’a rien de sacrilège puisque les prêtres peuvent se marier dans la religion orthodoxe. Issu d’une famille modeste de quatre enfants, il a très vite brûlé les étapes après avoir tâté de la boxe pendant l’enfance. À l’âge de 12 ans, il commence à courir sur la piste de Lvov. Trois ans plus tard, il quitte le domicile familial pour intégrer l’école de cyclisme de Kiev, éloignée de 600 kilomètres. À 17 ans, il découvre, émerveillé, les voyages à l’étranger sous le maillot national à l’occasion d’une course en Autriche. Les Italiens ont tôt fait de le remarquer. En 2000, il rejoint le club amateur de Zoccorinese et entame sa razzia. L’année suivante, il gagne 20 courses parmi les plus importantes épreuves espoirs (Tour des Régions, Tour du Val d’Aoste, Paris-Roubaix) avant de conquérir le titre mondial de la catégorie à Lisbonne et de rejoindre pendant l’hiver le peloton professionnel.
Celui qui était surnommé le « petit Merckx » a appris rapidement. Douzième du Tour d’Italie l’année passée, pour sa première participation, il s’est consacré à l’édition suivante. « J’ai préparé le Giro pendant six mois, c’est la première fois que je faisais cela », avoue-t-il avant de concéder : « Le Giro, je pense pouvoir le gagner un jour. » Troisième au classement final, à 5 secondes seulement de l’Italien Stefano Garzelli, l’Ukrainien a payé son inexpérience dans la grande étape alpestre de Chianale. « Il a dépensé ses forces au lieu d’attendre du renfort », a souligné le vainqueur du Giro, l’Italien Gilberto Simoni, élogieux d’autre part pour son cadet : « Il a un gros potentiel. » Coureur complet, Popovych se montre à l’aise sur tous les terrains. Il dit que les classiques lui plaisent, aussi bien Liège-Bastogne-Liège que Paris-Roubaix, et les grands tours aussi. À l’inverse de nombre de coureurs de l’Est qui se sont laissé séduire par les charmes de la dolce vita, il semble avoir gardé la tête froide en s’installant en Italie, si l’on en croit Locatelli. « Le cyclisme ne laisse pas beaucoup d’échappatoires », dit-il. « J’écoute de la musique et je lis, surtout des romans policiers que je me fais envoyer d’Ukraine ». Le jeune homme de Drogobych, une cité de 100 000 habitants qui a souffert pendant la Seconde Guerre mondiale, envoie l’essentiel de ses gains à sa famille. « J’aime mon pays », dit-il avec fierté. « L’Ukraine est un grand pays, il a de grands problèmes ».
À 23 ans, Yaroslav Popo-vych, le « petit Merckx » venu d’Ukraine, est monté pour la première fois sur le podium d’un grand tour cycliste en terminant troisième du Giro. « Je n’y croyais pas, je visais une place dans les dix premiers », a reconnu ce jeune homme doué de tous les talents à entendre son mentor, l’Italien Olivano Locatelli. « Depuis Saronni, je n’avais pas eu...