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Le Kremlin silencieux

La Russie, surprise par la rapidité de la chute de Bagdad, restait silencieuse hier, alors que Vladimir Poutine, Jacques Chirac et Gerhard Schröder, chefs de file de l’opposition à la guerre des Américains, doivent tenter aujourd’hui à Saint-Pétersbourg de définir leurs rôles face à l’Irak d’après-Saddam. Ni le président russe ni son ministre des Affaires étrangères Igor Ivanov, qui ces trois dernières semaines avaient très vivement condamné l’opération militaire lancée contre l’Irak sans l’aval des Nations unies, n’avaient réagi en milieu d’après-midi aux images diffusées très largement par toutes les chaînes de télévision et rapportant la victoire américaine. Moscou s’était efforcé au début de la crise irakienne de ménager ses relations avec Washington, insistant sur l’importance du « partenariat stratégique » mis en place par Vladimir Poutine depuis les attentats antiaméricains du 11 septembre 2001. Puis la Russie avait finalement choisi de se rallier au « camp de la paix » aux côtés de la France et de l’Allemagne. Mais la chute de Bagdad n’a entraîné aucun commentaire. « Le déroulement des évènements était totalement inattendu pour le Kremlin. Les services de renseignements avaient prédit une guerre très longue, une résistance farouche et une profonde déstabilisation régionale. La Russie se préparait à un rôle d’intermédiaire dans la région et a même envoyé des navires dans l’océan Indien, non loin du Golfe », souligne l’analyste militaire indépendant Pavel Felghenhauer. « Poutine comprend qu’il a fait une erreur et est irrité contre lui-même et contre ses conseillers », ajoute-t-il.
La Russie, surprise par la rapidité de la chute de Bagdad, restait silencieuse hier, alors que Vladimir Poutine, Jacques Chirac et Gerhard Schröder, chefs de file de l’opposition à la guerre des Américains, doivent tenter aujourd’hui à Saint-Pétersbourg de définir leurs rôles face à l’Irak d’après-Saddam. Ni le président russe ni son ministre des Affaires...