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Lonergan parle de son premier film
Par ABI RACHED RAYA, le 04 septembre 2000 à 00h00
Le premier film de Kenneth Lonergan, You Can Count on Me a raflé le grand prix du festival de Sundance 2000 et a fait des ravages a la 57e Mostra de Venise. Ce succès n’est pas étonnant pour ce réalisateur qui semble bien savoir ce qu’il veut et être extrêmement soucieux du détail. entrevue. Lonergan, un peu désorienté par le décalage horaire et aussi l’ambiance énivrante de Venise, confie sur la terrasse de l’hôtel Excelsior : «Tout ici ressemble au film Huit et demi» (de Fellini). Interrogé sur le succès des jeunes scénaristes à Hollywood de nos jours, Lonergan commente : «Désormais, comme un film coûte très cher, les producteurs préfèrent faire confiance aux bons scénarios pour s’assurer d’une plus grande réussite commerciale, c’est pourquoi les bons écrivains sont très sollicités. Être scénariste veut dire qu’on peut passer sa journée chez soi à écrire, s’arrêter quand on veut puis reprendre, alors que la réalisation ressemble bien plus à un métier à plein temps où l’on a trop de responsabilités». Alors se restreindra-t-il à l’écriture désormais ? «Non, s’empresse-t-il de répondre, surtout parce que j’ai du mal à accepter que quelqu’un d’autre exécute mon histoire (rires). J’adore la realisation, mais encore plus en phase de montagne parce que le travail y est très créatif. J’aime encore plus quand ce long processus est terminé ! (rires). Je me suis beaucoup impliqué dans le montagne de You Can Count on Me, et c’est incroyable comment chaque décision compte, parce qu’il est possible, en changeant de technique et de plan, de faire plusieurs films différents. Mais je suis vraiment très satisfait du résultat, surtout du jeu des acteurs». Est-il facile quand on réalise un film pour la premiere fois de diriger des acteurs aussi expérimentés que Laura Linney et Matthew Broderick (les vedettes du film) ? «Non, assure Lonergan, mais plus ils sont professionnels et plus ils savent se laisser diriger. J’ai eu la chance d’embaucher des acteurs qui savent exprimer des facettes aussi diverses que complexes, qui savent conférer à leurs personnages des caractères changeants, et c’était ce qu’on leur demandait». En effet, les personnages principaux sont très terre à terre et dépeints de manière tout à fait réaliste, et ils ont leurs faiblesses et leurs moments de surprise. Acclamé à Sundance You Can Count on Me a fait ses preuves pour la première fois à Sundance, ce qui lui a permis d’être distribué partout dans le monde. «Sundance est devenu un grand marché du film, explique Lonergan, mais ce qui est agréable, c’est qu’on y retrouve toujours des personnes venues exclusivement pour découvrir de nouveaux films. Venise est formidable aussi, même si le processus d’interviews à répétition est un peu fatigant».
Le premier film de Kenneth Lonergan, You Can Count on Me a raflé le grand prix du festival de Sundance 2000 et a fait des ravages a la 57e Mostra de Venise. Ce succès n’est pas étonnant pour ce réalisateur qui semble bien savoir ce qu’il veut et être extrêmement soucieux du détail. entrevue. Lonergan, un peu désorienté par le décalage horaire et aussi l’ambiance énivrante de Venise, confie sur la terrasse de l’hôtel Excelsior : «Tout ici ressemble au film Huit et demi» (de Fellini). Interrogé sur le succès des jeunes scénaristes à Hollywood de nos jours, Lonergan commente : «Désormais, comme un film coûte très cher, les producteurs préfèrent faire confiance aux bons scénarios pour s’assurer d’une plus grande réussite commerciale, c’est pourquoi les bons écrivains sont très sollicités. Être...
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