Communiqué du candidat Nicolas E. Chammas aux électeurs de Beyrouth

«Lorsque j’ai décidé de me lancer dans la course aux législatives pour le siège grec-orthodoxe de Beyrouth, j’ai voulu accomplir mon devoir de citoyen en contribuant à l’éveil du pays en général et à celui de la capitale en particulier. Pour ce faire, j’ai résolu de mettre à la disposition de mes concitoyens ma formation universitaire, mon expérience dans le domaine du développement ainsi que ma compétence dans les dossiers économiques et sociaux que je considère comme étant la clé de voûte de l’action politique et de la chose publique. À mesure que progressait ma campagne, je fus confronté à de nombreux abus et débordements, relatifs notamment à la prédominance de l’argent par rapport à toute autre considération, phénomène que facilitent à la fois la crise socio-économique et l’absence de quelque contrainte ou garde-fou que ce soit, au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie. Et, pour faire face aux dépenses en roue libre de la liste principale, je m’employais, avec de nombreuses parties, à promouvoir la mise en place d’une liste unique de coalition formée de candidats intègres, compétents et populaires, seule capable de contrer, un tant soit peu, le pouvoir débridé de l’argent aux effets pervers et dévastateurs sur le jeu électoral. Devant l’échec de tous les efforts déployés pour constituer cette liste de coalition, et donc pour assurer le minimum requis en termes d’égalité des chances, surtout pour un jeune candidat qui ne peut se prévaloir que de sa compétence, son honnêteté intellectuelle, son patriotisme sans bornes et sa volonté sincère de servir ses concitoyens et son pays, je n’avais guère plus le choix que de renoncer à présenter ma candidature officielle pour les élections législatives du 3 septembre. Cependant, mon retrait de la course actuelle ne signifie nullement retraite anticipée, et encore moins abandon ou renoncement par rapport aux questions d’intérêt public. Bien au contraire, je demeure fermement engagé, avec d’autres, dans un combat politique à long terme pour bâtir un véritable État de droit ou le règne de la loi et le fonctionnement sans entraves des institutions permettront de ramener la prospérité économique et la justice sociale dans notre pays. En même temps, je reste convaincu que les bases de cet ambitieux projet de refondation politique, économique, sociale, et même morale, peuvent être mises en place durant le mandat actuel. En définitive, je voudrais remercier ici tous les organismes sociaux politiques et économiques qui m’ont apporté leur précieux appui, ainsi que celles et ceux parmi mes compatriotes qui m’ont témoigné leur sympathie et leur confiance, en œuvrant parfois d’arrache-pied à mes côtés pour donner un nouveau sens à la politique. Je tiens à les assurer de mon engagement irréversible, ainsi que de ma disponibilité permanente pour continuer la lutte politique, et ce afin de contribuer à traduire dans les faits l’idée de grandeur, de générosité et d’ouverture que je me fais du Liban.