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Echanges Journées monégasques au Liban jusqu'à dimanche
Par ABOU RIZK Tilda, le 23 juin 2000 à 00h00
Une délégation officielle de la principauté de Monaco se trouve depuis hier au Liban, à l’occasion des Journées monégasques qui se sont ouvertes à Beyrouth et qui prendront fin dimanche : soixante-douze heures placées sous le signe du renforcement des relations bilatérales, notamment sur le plan économique. L’importance du nombre d’hommes d’affaires qui accompagnent la délégation officielle atteste d’ailleurs de l’intérêt que la principauté accorde au développement de ses relations et de ses échanges économiques avec le Liban, premier pays du Moyen-Orient vers lequel elle amorce une ouverture économique, a souligné à L’Orient-Le Jour M. Michel Pastor, président de la Chambre monégasque de développement économique. Des hommes d’affaires représentant vingt-cinq entreprises monégasques se trouvent au Liban pour examiner les perspectives d’investissements dans le pays et c’est aujourd’hui qu’ils établiront leur premier contact avec leurs homologues libanais, à l’occasion d’un atelier de travail qui se tiendra à cette fin à l’hôtel Phoenicia. Matériaux de construction, produits cosmétiques, équipements électroniques et technologiques... La liste des produits que Monaco peut fournir au Liban, et, à travers lui, au marché arabe, est longue. En contrepartie, le Liban espère trouver en Monaco une «nouvelle vitrine, une sorte de show room pour ses produits», note le député Nabil Boustany, qui a joué un rôle essentiel dans le rapprochement libano-monégasque. «Si notre vin est goûté chez vous, il se vendra certainement ailleurs. Si notre cuisine se trouve chez vous, vos visiteurs l’adopteront chez eux. Si notre mode et nos bijoux se voient chez vous, ils parviendront à Paris, New York et dans d’autres capitales», insiste, de son côté, M. Jacques Sarraf, président de l’Association des industriels du Liban, dans l’allocution qu’il a prononcée à la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, où la délégation monégasque a été reçue en fin d’après-midi. Celle-ci est notamment composée de M. Patrick Leclerq, ministre d’État, Henri Fissore, conseiller de gouvernement aux Finances et à l’Économie, Bernard Fautrier, ministre plénipotentiaire chargé de la Coopération internationale et de l’Environnement, Dario de l’Antonia, délégué général au Tourisme et aux Congrès, et Michel Pastor. Elle restera jusqu’à lundi à Beyrouth. Des échanges faibles jusque-là Le dialogue libano-monégasque s’est engagé l’année dernière à l’occasion de la Semaine libanaise à Monaco. Il y a six mois, une délégation de la Chambre de développement économique est arrivée à Beyrouth pour une première visite d’exploration et devait, à son retour, «présenter le Liban aux hommes d’affaires monégasques et leur dresser un bilan des perspectives de développement», renchérit M. Pastor, qui se dit «agréablement surpris par le nombre d’entreprises représentées au sein de la délégation». Au siège de la CCIB, celle-ci a pu obtenir connaissance de plus amples détails sur les opportunités d’investissements au Liban et sur la politique suivie par l’État pour encourager les placements dans le pays. Les explications fournies par le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, M. Adnan Kassar, par M. Jacques Sarraf et par le président de l’Institut de promotion des investissements au Liban (Idal), M. Kamal Hayeck, dans leurs allocutions respectives, étaient axées sur ces deux points. «Une balance des paiements excédentaire, une stabilité monétaire enracinée, un cadre législatif et réglementaire favorable à l’investissement et un secteur privé dynamique et expérimenté constituent en fait les bases mêmes d’un potentiel qui ne demande qu’à se réaliser», affirme M. Kassar qui met l’accent sur la sensible amélioration de l’environnement économique actuel au Liban, «parfaitement propice, note-t-il, à la réalisation de joint-ventures qui nous sont nécessaires pour l’accroissement de l’efficacité, de la productivité et de la compétitivité au niveau du secteur privé». De son côté, M. Sarraf expose la nature de l’industrie libanaise «ciblée, intelligente, créative à haute valeur ajoutée, bien conditionnée et qui doit avoir sa spécificité», et souligne les avantages des investissements au Liban. «Si un important potentiel d’investissements et d’affaires veut vendre ou s’ouvrir vers des pays de la région qu’on décrit comme étant difficiles, quelle autre base que Beyrouth peut-il choisir. Nos accords de libre-échange avec nos voisins ouvrent un marché de 120 millions d’habitants à une industrie implantée au Liban», souligne M. Sarraf, alors que le président de l’Idal devait notamment exposer dans le détail à l’assistance les opportunités d’investissements au Liban et les avantages que le marché libanais présente. Aussi bien les hommes d’affaires libanais que monégasques s’attendent à ce que le volume des échanges commerciaux entre Beyrouth et Monaco se développe sensiblement. Il faut toutefois souligner qu’aucun chiffre précis n’était disponible, hier, au sujet de ces échanges que M. Pastor désigne comme étant «très faibles».
Une délégation officielle de la principauté de Monaco se trouve depuis hier au Liban, à l’occasion des Journées monégasques qui se sont ouvertes à Beyrouth et qui prendront fin dimanche : soixante-douze heures placées sous le signe du renforcement des relations bilatérales, notamment sur le plan économique. L’importance du nombre d’hommes d’affaires qui accompagnent la délégation officielle atteste d’ailleurs de l’intérêt que la principauté accorde au développement de ses relations et de ses échanges économiques avec le Liban, premier pays du Moyen-Orient vers lequel elle amorce une ouverture économique, a souligné à L’Orient-Le Jour M. Michel Pastor, président de la Chambre monégasque de développement économique. Des hommes d’affaires représentant vingt-cinq entreprises monégasques se trouvent...