Sortant d’une longue expectative imposée auparavant par le dossier du Sud, les politiciens locaux entament en coulisses de sérieuses tractations pour la formation des listes. En outre, nombre d’entre eux battent littéralement la campagne, multipliant les tournées dans les villages comme auprès des pôles réputés influents, pour s’assurer une place au soleil électoral. Les donnes ayant considérablement changé après le retrait, la campagne promet d’être plus animée qu’en 1996, bien que l’on s’attende grosso modo à une Chambre aussi docile. Le Nord et le Sud du pays semblent cependant appelés à des schémas modifiés, sans que cela doive forcément signifier des empoignades. Dans les deux régions en effet, il n’est pas exclu que les alliances conclues précédemment sous l’égide des décideurs, soient finalement reconduites, mais avec des modifications de quotas et de rapports entre les parties prenantes. Au Mont-Liban les choses tardent un peu plus à se dessiner avec netteté. Du côté du Bloc national, par exemple, les choix essentiels ne sont pas encore pris. Selon des sources informées, le nouveau Amid, M. Carlos Eddé, pourrait annoncer ses options lors de la commémoration du quarantième de Raymond Eddé, prévue à Jbeil. C’est au Metn-Nord, où le maronite Nassib Lahoud affronte le grec-orthodoxe Michel Murr, que la bataille semble devoir être la plus intense. Le ministre de l’Intérieur indique en privé qu’il aura en principe avec lui MM. Ghassan Achkar, du PSNS, Émile Émile Lahoud et Sebouh Hovanian du Tachnag. Il ajoute qu’il souhaite avoir également un Kataëb et même le Dr Albert Moukheiber, comme second orthodoxe !