Rafle de membres de l'ALS par des miliciens non identifiés

Une vingtaine de civils, tous musulmans, ont été enlevés dans la nuit de mardi à mercredi dans le village d’Aïtaroun par des hommes armés non identifiés, dans l’ancienne zone de sécurité, selon des témoignages concordants recueillis hier auprès des habitants. Selon ces témoignages, les personnes enlevées, des musulmans chiites, seraient des ex-membres de l’Armée du Liban-Sud (ALS), ou des personnes accusées d’avoir «collaboré» avec Israël. Les arrestations ont été effectuées par des hommes armés munis de listes nominatives qui ont forcé les portes des domiciles privés sans présenter de mandats d’arrêt en bonne et due forme. Aucune indication n’a pu être obtenue au sujet du sort de ces vingt civils. Le département des services de renseignements de l’armée libanaise a indiqué qu’il «n’avait rien sur ce sujet pour l’instant». La même réponse a été obtenue auprès d’un porte-parole du Hezbollah.