L'émissaire de l'Onu a visité hier plusieurs villages frontaliers, avant de se rendre à Nahariya

L’envoyé spécial de l’Onu Terjé Roed-Larsen a effectué hier une nouvelle tournée d’inspection au Liban-Sud et s’est rendu dans l’après-midi dans le nord d’Israël pour superviser les opérations de vérification du retrait israélien, à la frontière libano-israélienne. Il devrait se rendre aujourd’hui, mercredi, à Damas pour conférer avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh. À Naqoura, au quartier général de la Finul, M. Roed-Larsen a discuté avec le commandant de la force onusienne, le général ghanéen Seth Kofi Obeng, des questions de «sécurité» en rapport avec la mission des Casques bleus et les opérations de vérification du retrait israélien. M. Roed-Larsen a déclaré à ce propos que les équipes d’experts de l’Onu étaient à pied d’œuvre des deux côtés de la frontière et que les travaux, côté israélien, pourraient être achevés aujourd’hui, mercredi. Côté libanais, les travaux de vérification du retrait sont rendus plus difficiles, notamment par l’existence de champs de mines. En fin de journée, l’émissaire onusien s’est rendu dans la localité israélienne de Nahariya où il a notamment tenu une réunion avec M. Dany Yatom, chef de Cabinet du Premier ministre israélien Ehud Barak. Avant de gagner Nahariya pour y rencontrer les experts cartographes onusiens et israéliens, l’émissaire du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan avait visité plusieurs villages du Liban-Sud. Durant cette tournée, M. Roed-Larsen a visité la localité chrétienne de Aïn Ebel, où il a rencontré des représentants de la population et des responsables des services de sécurité. Dans une déclaration à la presse, l’émissaire de l’Onu a estimé que les mesures de sécurité au Sud avaient permis d’apaiser les tensions le long de la frontière. M. Roed-Larsen a salué à ce propos les mesures prises par le pouvoir le long de la frontière et dans toute l’ancienne «zone de sécurité» pour assurer la sécurité et apaiser les tensions. «Le déploiement de forces de sécurité (libanaises) et des services de renseignements militaires dans le Sud a permis d’améliorer sensiblement la situation et la sécurité, ce que nous avons pu constater ici ces deux derniers jours», a-t-il déclaré. M. Roed-Larsen a, d’autre part, souligné qu’il ne pouvait préciser la date exacte de la fin des travaux de vérification du retrait israélien car des problèmes techniques ou politiques pouvaient encore apparaître du côté libanais de la frontière. «Mais pour l’instant le dialogue est très bon, et j’ai l’espoir que nous obtiendrons également assez rapidement des résultats du côté libanais», a-t-il ajouté. Notons qu’avant de se rendre dans le Sud, M. Roed-Larsen avait rencontré les ambassadeurs à Beyrouth des cinq pays permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).