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Actualités - CHRONOLOGIE

La longue attente de Laëtitia Tignola

Après avoir passé près de cinq ans dans l’ombre de Marie-Claire Restoux, Laëtitia Tignola retrouve les lumières du haut niveau vendredi aux championnats d’Europe de judo de Wroclaw où elle va jouer une sélection olympique en 52 kg, qui lui paraissait promise en 1995. Cette année-là, elle était la titulaire du poste et Restoux remplaçante. Quelques mois avant le Mondial 1995 en octobre à Chiba (Japon), elle se fracture les vertèbres cervicales. Un Mondial où Restoux, appelé de la dernière heure, décrochera sa première médaille d’or. On connaît la suite : titre olympique en 1996, deuxième médaille d’or mondiale en 1997 et bronze en 1999. Restoux est indéboulonnable. Pourtant contre toute attente, et à la suprise même de l’intéressée, c’est Tignola qui a été sélectionnée pour une compétition qui intervient quelques jours seulement avant l’annonce (mardi prochain) de la sélection pour les JO de Sydney. Restoux apparaît menacée. Raison invoquée par le DTN Fabien Canu : «Simple mesure de justice. Nous avons voulu voir Laëtitia qui a réalisé une très bonne saison, alors que Marie-Claire n’a pas été convaincante. Mais la sélection n’est pas faite». En clair, Restoux n’est pas encore hors Jeux. Pas plus que Tignola, même gagnante, n’est en Jeux. «On ne m’a rien dit, rien promis, précise la réservée petite vendéenne (1,57 m) de 27 ans qui est montée sur le tatami à six ans et rejoint l’Insep à 15 ans. Je sais que même gagnante je ne serai pas certaine d’aller aux Jeux. Tant que ce ne sera pas écrit noir sur blanc, je préfère me concentrer sur les Europes. De toute façon, je n’ai rien à perdre». Plutôt qu’un quitte ou double, la sociétaire du club de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) voit dans cette sélection «une marque de confiance» et la récompense de sa ténacité. «Depuis 1995, cela a été très long et très dur pyschologiquement à vivre. J’ai parfois voulu tout plaquer, mais si j’ai continué, c’est en espérant toujours redevenir numéro un, dit-elle d’une voix calme. J’ai travaillé, travaillé et cela a fini par payer. Je ne voulais pas rester sur un sentiment d’inachevé». «Je ne m’occupe pas de ce qui a entouré ma sélection», répond-elle à propos de la polémique qui a entouré le non-choix de Restoux à son profit.
Après avoir passé près de cinq ans dans l’ombre de Marie-Claire Restoux, Laëtitia Tignola retrouve les lumières du haut niveau vendredi aux championnats d’Europe de judo de Wroclaw où elle va jouer une sélection olympique en 52 kg, qui lui paraissait promise en 1995. Cette année-là, elle était la titulaire du poste et Restoux remplaçante. Quelques mois avant le Mondial 1995 en...