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Actualités - CHRONOLOGIE

Colombie Procédure d'initiative populaire pour le référendum anticorruption

Le gouvernement colombien a décidé de se passer de l’accord du Congrès pour organiser un référendum destiné à mettre fin à la corruption politique, optant pour la procédure d’«initiative populaire» pour convoquer la consultation, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Le gouvernement a retiré son projet de loi qui demandait l’accord des parlementaires pour organiser ce référendum et a annoncé qu’il recourrait à la procédure d’«initiative populaire» pour mettre sur pied la consultation, a déclaré le ministre Nestor Martinez, qui a annoncé dans le même temps sa démission. Le gouvernement a annoncé peu après le remplacement de M. Martinez par l’ancien vice-président et ancien ambassadeur au Royaume-Uni Humberto de la Calle – tous deux membres du Parti libéral –, au poste de ministre de l’Intérieur. Une motion de censure devait être déposée contre le ministre de l’Intérieur au Congrès où nombre de parlementaires sont fortement opposés au référendum anticorruption, qui a été annoncé début avril par le président Andres Pastrana et qui prévoit la dissolution de l’actuel Parlement. Les députés de l’opposition ont aussitôt réagi à la décision du gouvernement en se déclarant en «session permanente». Le gouvernement a justifié le retrait de son projet de loi, dans une lettre envoyée au Congrès, par l’opposition rencontrée sur cette question au Parlement, a indiqué M. Martinez lors d’une conférence de presse. «Nous allons changer la politique et lui rendre sa grandeur en tant que forum des idées. Nous allons diriger la Colombie du XXIe siècle avec le gouvernail d’une démocratie propre», ajoute la lettre du gouvernement, qui a été lue à la presse par M. Martinez. Le texte souligne par ailleurs «l’ample soutien» reçu auprès de la population par l’initiative gouvernementale, selon le ministre de l’Intérieur, qui s’est déclaré convaincu que la population allait soutenir le projet de convocation du référendum. M. Martinez a précisé qu’il ne se rendrait pas au Congrès pour assister au débat sur la motion de censure, soutenue par les libéraux, par les indépendants et par plusieurs parlementaires du Parti conservateur, au pouvoir. Il a également indiqué qu’il allait se consacrer à la campagne visant à recueillir auprès de la population un nombre suffisant de signatures pour convoquer le référendum. Ce référendum a été décidé par le président Andres Pastrana afin de désamorcer la bombe de la corruption dans les milieux politiques. La signature fin décembre, pendant les vacances du Congrès, de 60 contrats injustifiés de prestation de services, d’une valeur de 2,7 millions de dollars, dont l’achat de papier hygiénique pour 50 000 dollars en un mois, avait été le détonateur de la crise, provoquant un choc dans l’opinion. Le scandale s’était soldé par sept arrestations de hauts fonctionnaires et la démission du président de la Chambre, Armando Pomarico. Selon un sondage du Centre national d’étude, divulgué dimanche, 68 % des Colombiens sont disposés à voter lors de cette consultation et 92 % le ferait en soutenant l’initiative gouvernementale.
Le gouvernement colombien a décidé de se passer de l’accord du Congrès pour organiser un référendum destiné à mettre fin à la corruption politique, optant pour la procédure d’«initiative populaire» pour convoquer la consultation, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Le gouvernement a retiré son projet de loi qui demandait l’accord des parlementaires pour organiser ce...