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Actualités - REPORTAGES

La mission Marak Golding (photo)

Les 1 200 familles des fermes de Chebaa ont été pratiquement les premiers déplacés du Liban. À la suite de la guerre de juin 1967, et suite à l’occupation par l’armée israélienne de ce secteur de la frontière libano-syrienne, ces familles se sont retrouvées sans logements et ont été contraintes de prendre le chemin de l’exode. La plupart d’entre elles ne se sont pas réfugiées au village voisin de Chebaa et ont préféré se rendre directement à Beyrouth, certaines préférant des zones moins denses comme Saïda et la Békaa. À Beyrouth, ce premier lot de déplacés a pris de court les autorités qui n’avaient pas encore mesuré l’importance de ce phénomène qui devait aller en s’amplifiant avec les attaques israéliennes répétées au Liban-Sud, à partir de la fin des années 60. Passés les premiers moments d’émotion qui ont suscité les premiers sursauts de solidarité, les déplacés de Chebaa se sont retrouvés rapidement abandonnés à leur sort. Face à une telle situation, un certain nombre d’habitants de la région nouvellement occupée s’est constitué en «comité de défense des citoyens d’ Arkoub». Ce comité a notamment mené campagne pour sensibiliser l’opinion publique au sujet de l’affaire des fermes de Chebaa. Il a été le premier à dénoncer l’installation des Falashas dans la région du Arkoub, en 1985, à la suite de la visite de prospection effectuée par le rabbin Meir Kahana. Face aux différentes actions de protestation menées au Liban et à l’étranger par le comité du Arkoub, l’Onu a chargé un émissaire, Marak Golding, de se rendre sur le terrain pour une visite de reconnaissance. Mais le résultat de la mission de l’émissaire onusien n’a pas été à la hauteur des espoirs suscités par l’initiative de l’Onu. Le rapport rédigé par M. Golding a en effet été vague. Les membres du comité du Arkoub imputent ce résultat aux pressions israéliennes. Le seul élément positif recueilli par ce comité aura peut-être été l’adoption par l’État libanais de tous les mémorandums qu’il a rédigés à l’intention des instances internationales. Ces mémorandums sont ainsi à la base des documents fournis actuellement par le pouvoir pour attester que les hameaux de Chebaa sont réellement situés en territoire libanais.
Les 1 200 familles des fermes de Chebaa ont été pratiquement les premiers déplacés du Liban. À la suite de la guerre de juin 1967, et suite à l’occupation par l’armée israélienne de ce secteur de la frontière libano-syrienne, ces familles se sont retrouvées sans logements et ont été contraintes de prendre le chemin de l’exode. La plupart d’entre elles ne se sont pas...