Championnats européens La Juventus conserve son avance

La Juventus, qui l’a emporté aux dépens de Parme (1-0), a conservé son avance de deux points, sur la Lazio Rome, victorieuse (3-2) à Bologne, au terme de la 33e journée du championnat d’Italie de football. L’équipe turinoise se trouve désormais à une seule victoire du Scudetto (titre national), le 26e de son histoire, le 14 mai sur le terrain de Pérouse. La Lazio demeure en course mais doit maintenant impérativement gagner contre Reggina et espérer une défaite de la Juve. Si la Lazio l’emporte et que la Juve termine sur un nul, un match de barrage sera nécessaire pour connaître le champion de l’an 2000. La Juve, qui restait sur une très médiocre prestation, le 30 avril à Vérone (défaite 2 à 0), s’est en partie rachetée, tout en confirmant un certain essoufflement dans le domaine de la construction et de l’efficacité offensive. Le but décisif de la Juve a été obtenu par Alessandro Del Piero d’un astucieux coup de tête sur un centre impeccable de Gianluca Pessotto en pleine surface, son premier but sur action depuis sa grave blessure du 18 octobre 1998 contre Vicence. En fin de partie, Parme est parvenue à égaliser par Fabio Cannavaro sur une action confuse dans la surface de réparation, et la décision de l’arbitre Massimo De Santis qui avait sifflé une faute d’un joueur de Parme, a été vigoureusement contestée par les visiteurs. La Lazio qui s’est imposée (3-2), sur le difficile terrain de Bologne de son ancienne vedette Beppe Signori, n’a pas pour autant abdiqué toutes ses chances. La formation romaine, si elle semble également quelque peu émoussée après une longue et éprouvante saison, a fort bien écarté de sa route cet avant-dernier obstacle. Elle a ouvert la marque par le Portugais Conçeiçao après une remise de Roberto Mancini, mais s’est laissé rejoindre par un but de Signori qui a devancé Marco Ballotta sorti à sa rencontre. Prévenus du but de Del Piero à Turin, sacrant alors la Juve, les hommes de Sven Goran Eriksson ont alors joué leur va-tout, prenant l’avantage par l’inévitable Diego Simeone, avant de prendre le large par l’opportuniste chilien Marcelo Salas, bien placé pour loger dans le but, de la tête, un centre de Giuseppe Pancaro. Le Milan AC, grâce à son match nul (1-1) contre l’AS Rome, a pratiquement assuré la 3e place, synonyme d’une qualification au tour préliminaire de la Ligue des champions. Pour sa part, l’Inter Milan, sévèrement corrigé à domicile par la Fiorentina de Chiesa et Batistuta, a compromis en partie ses chances. Entre l’Inter, Parme et l’AS Rome, tout se jouera dimanche prochain lors de la dernière journée. Trois points d’avance pour la Corogne Le Deportivo La Corogne, en tête du championnat d’Espagne de football, qui a concédé le nul à domicile contre Saragosse (2-2), dimanche, a toutefois porté son avantage de deux à trois points sur le FC Barcelone battu par le Rayo Vallecano (0-2), samedi, lors de la 36e journée. Qui veut vraiment gagner la Liga ? Personne. C’est la blague qui court dans les stades et cafés espagnols après cette 36e journée. Le Barça ? Samedi, le FC Barcelone avait l’occasion de prendre au moins provisoirement la tête mais les Catalans ont offert un triste spectacle à leurs supporteurs du Camp Nou et se sont inclinés (2-0). Les joueurs sont sortis sous les sifflets et des supporteurs demandent la tête de l’entraîneur Louis van Gaal et même du président Joesep Luis Nunez. Un nettoyage est en tout cas attendu à l’intersaison; van Gaal pourrait être limogé alors que l’opposition au président réclame des élections. «Des élections non truquées», précise même un membre de l’Elefant blau, principale association d’opposition. Le Depor ? Grâce à la bévue du Barça, les Galiciens avaient l’occasion d’assommer la Liga et de prendre cinq points d’avance avec six points en jeu. Menant 2 à 1, les Galiciens ont aussi raté le coche en encaissant un but d’Aguado à la 83e. Le scénario aurait même pu être pire pour eux sans quelques ratés de Milosevic et compagnie. La semaine dernière, le Depor avait déjà encaissé un but en fin de match contre le Celta Vigo (0-1) sans pouvoir profiter d’une supériorité numérique de 70 minutes... Arsenal bat Chelsea Arsenal a battu Chelsea (2-1) dans le match au sommet de la 37e et avant-dernière journée du championnat d’Angleterre de football et s’est quasiment assuré la place de dauphin de Manchester United, qui a battu Tottenham (3-1) et fêté ce nouveau titre à Old Trafford. Dimanche, Liverpool n’a pu faire que match nul contre Southampton (0-0). Les «Reds» de Gérard Houllier, un moment favoris pour cette place de dauphin de Manchester, n’ont plus marqué depuis quatre matches, et n’ont pris que deux points sur 12 dans leurs quatre derniers matches. Ils joueront vraisemblablement la Coupe de l’UEFA. Samedi, les «Red Devils» ont marqué trois fois en première période, le tarif habituel pour leurs adversaires, par Solskjaer, Beckham, son 50e pour Manchester, et Sheringham. Tottenham a réussi à sauver l’honneur par Armstrong, mais pas à empêcher Manchester de remporter sa 27e victoire de la saison en Premier League, la dixième d’affilée. À Highbury, Thierry Henry a fêté son retour, après deux matches ratés pour cause d’élongation à une cuisse, en frappant encore deux fois, soit ses 24e et 25e buts de la saison pour le club londonien. L’international français en a marqué 11 lors de ses 9 derniers matches sous le maillot des «Gunners». Les «Blues» ont réduit le score en fin de match par Poyet. Arsenal a remporté ainsi sa 12e victoire consécutive, toutes compétitions confondues. Avec cinq points d’avance sur Leeds, et un match en retard à jouer aujourd’hui, à domicile, contre Sheffield Wednesday, déjà relégué, il serait très surprenant que les hommes d’Arsène Wenger ne terminent pas deuxièmes, se qualifiant ainsi pour la première phase de la prochaine Ligue des champions. En revanche, Chelsea, quart de finaliste de la Ligue des champions cette année, a perdu tout espoir d’y retourner l’an prochain. Les «Blues» sont désormais condamnés à gagner la finale de la Coupe d’Angleterre, le 20 mai contre Aston Villa à Wembley, pour retrouver l’Europe la saison prochaine, en Coupe de l’UEFA. Coupe de France : Nantes conserve son trophée Nantes a réussi à conserver sa Coupe de France de football, grâce à un succès (2-1) obtenu sur un penalty à l’ultime minute face aux amateurs calaisiens, dimanche au stade de France à Saint-Denis. Comme l’an dernier face à Sedan, il a fallu un penalty pour que les Nantais fassent la différence. Nantes s’offre ainsi sa troisième victoire dans cette compétition en huit finales disputées et disputera donc la saison prochaine la Coupe de l’UEFA. Les trois ont d’ailleurs été obtenues à chaque fois qu’ils ont rencontré des équipes hiérarchiquement inférieures. Pour cette rencontre présentée comme le match des amateurs contre les professionnels, les «petits» calaisiens de Ladislas Lozano se sont défendus avec leurs armes : le cœur et le courage. Mais le jeu développé pendant tout le match a montré aussi que ces amateurs possédaient un bagage tactique et technique important. La première occasion réelle était nantaise : à la 22e minute, Da Rocha reprenait un centre en retrait mais le défenseur Merlen écartait de la tête. Peu après, les Calaisiens obtenaient leur premier corner. Dutitre récupérait le ballon, mal dégagé, sur la gauche de la surface. Sa frappe passait entre les jambes d’un défenseur et de Landreau, masqué (34e). Les Calaisiens et leurs nombreux supporteurs explosaient. Dès la reprise, Nantes revenait avec des intentions bien meilleures. Un débordement de Touré sur la droite était cafouillé par la défense calaisienne et Sibierski reprenait en force du point de penalty (50e) pour égaliser. Et il fallait attendre la dernière minute et un penalty pour départager les deux équipes. Caveglia tombait dans la surface après avoir été crocheté par Baron. L’arbitre n’hésitait pas. Tout comme Sibierski qui transformait, en force (90e). Pour Calais, cette défaite marque la fin d’un rêve, d’une fabuleuse histoire pour des joueurs qui ont éliminé quatre équipes professionnelles, dont deux de 1re divison, Strasbourg et Bordeaux, le champion de France en titre. L’euphorie passée il faudra pourtant que les Nantais se replongent au plus vite dans le championnat où ils occupent la 14e place, avec un point d’avance seulement sur le premier relégable. Ils devront donc jouer une autre finale au Havre samedi prochain lors de la dernière journée de la saison.