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Ethiopie-Erythrée : pas d'accord en vue
le 06 mai 2000 à 00h00
Un règlement pacifique du conflit opposant l’Éthiopie et l’Érythrée reste «hors d’atteinte, car les médiateurs l’envisagent comme un simple contentieux frontalier», estime l’IISS. Des négociations indirectes destinées à mettre fin à ce conflit qui remonte à mai 1998 ont actuellement lieu à Alger dans la plus grande discrétion. «Il s’agit en fait d’un conflit frontalier généré par plusieurs facteurs qui n’ont rien ou peu à voir avec le tracé des frontières. Il s’agit de problèmes irrésolus entre l’Éthiopie et l’Érythrée qui touchent au développement économique, à la monnaie, au commerce et au fait que l’Éthiopie n’a plus un accès direct à la mer (les ports d’Assab et Massawa ne sont plus éthiopiens, depuis que l’Érythrée est indépendante)», souligne le rapport. «Ce sont des problèmes endémiques qui nécessitent que l’on procède avec prudence et de façon constante à l’édification d’institutions. Les intervenants extérieurs peuvent aider en suggérant des types d’institutions, mais ils ne peuvent imposer des institutions nationales et régionales (...)», poursuit le rapport. «Il faudra que la solution vienne de l’intérieur. Aucune des parties n’a jusqu’ici montré qu’elle était disposée à trouver cette solution. Aussi, le conflit est appelé à perdurer», concluent les analystes. Ils expliquent l’implication des États-Unis dans la recherche d’une solution à ce conflit par le fait que Washington «a surestimé l’envergure» des dirigeants éthiopien et érythréen, Meles Zenawi et Issaias Afeworki. «Il est maintenant clair que rien n’indique qu’ils soient des démocrates ou qu’ils aient une vision leur permettant de sortir l’Afrique de ses problèmes», conclut le rapport.
Un règlement pacifique du conflit opposant l’Éthiopie et l’Érythrée reste «hors d’atteinte, car les médiateurs l’envisagent comme un simple contentieux frontalier», estime l’IISS. Des négociations indirectes destinées à mettre fin à ce conflit qui remonte à mai 1998 ont actuellement lieu à Alger dans la plus grande discrétion. «Il s’agit en fait d’un conflit...
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