Actualités - REPORTAGES
Le long terme au centre de l'activité
Par DAOUD Barbara, le 27 avril 2000 à 00h00
L’accessibilité aux fonds à long terme est un élément primordial dans une économie en croissance. Longtemps marginalisé au Liban, aujourd’hui, ce type de financement progresse lentement mais sûrement. Malgré les blocages incontestables, les perspectives sont donc plutôt bonnes. La notion de long terme est longtemps restée étrangère au Libanais, individu, entrepreneur ou banquier. Aujourd’hui pourtant, le fait qu’une économie puisse croître de manière équilibrée et soutenue sans l’injection de fonds à long terme dans les circuits économiques paraît inconcevable. Les entreprises libanaises, en particulier, ne peuvent plus envisager, dans le contexte actuel de concurrence et de globalisation, de croître ou même de survivre sans l’accès à des ressources de longue durée. C’est pour pallier partiellement à ce besoin national en fonds de moyen et long termes que le législateur a permis, dès 1983, la création de banques d’affaires ou de banques spécialisées au Liban. Ces institutions sont censées répondre aux besoins du marché en fonds longs, par opposition au financement à court terme, traditionnellement assuré par les banques commerciales. Déséquilibre emplois- ressources : les fonds externes à la rescousse Or la mission originelle de ces institutions est de plus en plus entravée par la courte durée des ressources bancaires au Liban. Les problèmes de «mismatching» ou de déséquilibre entre la durée des ressources et la durée des emplois bancaires s’accentuent. D’où le recours fréquent des banques à des emprunts à long terme auprès d’organismes internationaux, de manière à reprêter ces fonds aux entreprises et particuliers, évidemment à des taux supérieurs. Les fonds accordés aux banques entrent généralement dans le cadre de programmes spécifiques destinés à un secteur ou à une activité. Ainsi, récemment, la Banque Européenne d’Investissement a accordé 30 millions d’euros à une dizaine de banques libanaises, des prêts destinés à développer l’hôtellerie hors de Beyrouth. Depuis quelques années, l’International Finance Corporation, le bras financier de la Banque mondiale, avait aussi assuré des fonds pour le secteur de l’habitat. Selon Sami Nseiri, conseiller du président du groupe Crédit Libanais, «ces ressources étrangères à long terme ont le potentiel, si elles sont adéquatement injectées dans l’économie, de dynamiser l’activité et de contribuer à la relance tant attendue, d’autant plus que le coût du crédit est relativement réduit».
L’accessibilité aux fonds à long terme est un élément primordial dans une économie en croissance. Longtemps marginalisé au Liban, aujourd’hui, ce type de financement progresse lentement mais sûrement. Malgré les blocages incontestables, les perspectives sont donc plutôt bonnes. La notion de long terme est longtemps restée étrangère au Libanais, individu, entrepreneur ou banquier. Aujourd’hui pourtant, le fait qu’une économie puisse croître de manière équilibrée et soutenue sans l’injection de fonds à long terme dans les circuits économiques paraît inconcevable. Les entreprises libanaises, en particulier, ne peuvent plus envisager, dans le contexte actuel de concurrence et de globalisation, de croître ou même de survivre sans l’accès à des ressources de longue durée. C’est pour pallier partiellement...
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