La saga n'est pas terminée

Si le petit Elian Gonzalez a retrouvé son père, la saga judiciaire n’est pas pour autant terminée. L’enfant n’a en effet pas le droit de quitter les États-Unis, tant que la cour d’appel d’Atlanta (sud des États-Unis), compétente pour la région de Miami, n’aura pas tranché sur la requête de son grand-oncle Lazaro Gonzalez, qui se bat depuis novembre pour pouvoir demander l’asile politique au nom de l’enfant. Le mois dernier, un juge fédéral a rejeté sa requête en première instance, en conformité avec la position des services de l’immigration (INS) et du département de la Justice, selon lesquels le père de l’enfant, qui a fait annuler les demandes d’asile déposées par Lazaro Gonzalez, est le seul à avoir l’autorité légale sur son fils. Lazaro Gonzalez avait déposé trois demandes d’asile, dont une signée par le petit Elian lui-même. Il espère que la cour d’appel lui donnera le droit de demander l’asile au nom de l’enfant ou que le petit garçon aura le droit de le faire lui-même. La cour d’appel a semblé sensible aux arguments de Lazaro cette semaine dans un arrêt interdisant à Elian de quitter les États-Unis jusqu’à une audience prévue le 11 mai. Si elle accorde ce droit à Lazaro Gonzalez, la procédure en plusieurs étapes pourrait durer des mois, avec des appels prévisibles du gouvernement, selon plusieurs experts. Dans ce cas, la cour pourrait également prolonger le maintien de l’enfant aux États-Unis. Si la cour d’appel refuse à Lazaro le droit de demander l’asile pour Elian, celui-ci pourra aller jusqu’à la cour suprême des États-Unis, et là aussi la procédure pourrait prendre plusieurs mois, selon ces mêmes experts.