Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Elections - Concertations entre Berry et Murr Des députés proposent d'avancer la date des législatives à cause du Sud

Les développements concernant le Sud, où Israël confirme officiellement son projet de retrait pour début juillet, inquiètent la caste politique, tout entière centrée pour sa part sur les législatives prévues pour le milieu de l’été. Cette échéance, se demandent les intéressés, ne risque-t-elle pas d’être perturbée par les secousses qui pourraient suivre le retrait ? Se faisant l’écho de ces préoccupations, le président de la Chambre M. Nabih Berry a rencontré le ministre de l’Intérieur et il lui a transmis une proposition parlementaire d’avancer la date du scrutin. Selon des sources informées, M. Berry a déclaré en substance à son interlocuteur : «Six députés me suggèrent d’accélérer les choses. C’est officieux, car ils n’ont pas présenté de motion écrite. Je leur ai répondu que j’allais vous consulter. Dites-moi, est-il possible d’avancer la date du scrutin, sans provoquer de confusion ? Votre département est-il prêt sur le plan logistique ?». Toujours selon les mêmes sources, M. Murr aurait répondu que le ministère est à jour du côté technique, mais qu’il existe «des empêchements juridiques qui nous interdisent d’avancer la date fixée pour les premières opérations, qui se trouve être le 15 août. Si le Parlement veut des élections anticipées, il lui faut modifier ces délais légaux. Il nous serait alors loisible de convoquer plus tôt que prévu les collèges électoraux». M. Murr s’est hâté d’ajouter que, dans ce cas, «il n’y aurait pas assez de temps pour recourir à la seule carte électorale comme moyen de vote. Il faudrait donc modifier la loi également sur ce point, pour que les électeurs puissent utiliser les extraits d’état civil. De même, nous ne serions pas en mesure de procéder au dépouillement en utilisant des écrans vidéo comme nous projetons de le faire, afin de réduire à zéro les risques de fraude. Nous serions forcés de revenir à l’ancienne méthode, c’est-à-dire que le chef de bureau donnerait lecture du tableau des chiffres enregistrés, les scrutateurs en prenant connaissance au petit bonheur la chance». Après cet échange, et toujours d’après les mêmes sources, le président Berry a conclu qu’en tout cas, on ne pouvait traiter publiquement de la question avant le retour du président de la République. Il reste que selon certains politiciens, les décideurs auraient intérêt à hâter le processus, pour être certains de disposer d’une nouvelle législature bien docile. Ces professionnels soutiennent que les confrontations actuelles avec certains mouvements d’opposition, comme les aounistes, dénotent les appréhensions que les décideurs éprouvent quant aux retombées du retrait israélien. Dans ce sens que la revendication de l’application de la 520, qui traite du départ de tous, risquerait de devenir plus forte, plus tumultueuse.
Les développements concernant le Sud, où Israël confirme officiellement son projet de retrait pour début juillet, inquiètent la caste politique, tout entière centrée pour sa part sur les législatives prévues pour le milieu de l’été. Cette échéance, se demandent les intéressés, ne risque-t-elle pas d’être perturbée par les secousses qui pourraient suivre le retrait...