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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - Ouverture d'une enquête criminelle à Tel-Aviv Les partisans de Dirani demandent l'arrêt des recherches sur Ron Arad

Près de cinq cents partisans de Moustapha Dirani, torturé et sodomisé par ses geôliers israéliens selon son avocat israélien, ont manifesté hier devant la Maison des Nations unies, à Beyrouth et demandé en représailles au Hezbollah d’«arrêter les recherches sur Ron Arad», un pilote israélien disparu au Liban. Cette manifestation est intervenue alors que les autorités israéliennes venaient d’annoncer l’ouverture d’une enquête sur les accusations lancées par l’avocat de Dirani. «Une enquête criminelle sera effectuée pour examiner les accusations (...). L’enquête sera menée par la police militaire», a indiqué un communiqué du ministère israélien de la Justice. À Beyrouth, les manifestants, dont les enfants de Moustapha Dirani et d’autres membres de sa famille, se sont rendus en cortège au siège des bureaux de l’Onu, où ils ont remis un message adressé au secrétaire général de l’organisation Kofi Annan, lui demandait d’envoyer en Israël une commission comprenant des médecins pour «enquêter sur les informations de torture et déférer les tortionnaires de Dirani devant un tribunal pénal international en tant que criminels de guerre». Le mouvement Amal croyante, la formation politique de Dirani née d’une scission du mouvement Amal et devenue proche du Hezbollah, a pour sa part publié un communiqué demandant à «toutes les parties concernées de suspendre leurs recherches sur le sort du pilote Ron Arad jusqu’à l’obtention d’assurances sur la santé de Moustapha Dirani». Monnaie d’échange Israël avait justifié l’enlèvement au Liban en 1994 de Dirani et son emprisonnement sans procès en laissant entendre qu’il l’utiliserait comme monnaie d’échange avec Ron Arad, dont l’avion avait été abattu au-dessus du Liban en 1986. Arad avait été capturé par le mouvement Amal alors que Dirani était encore chef des services de renseignements de ce mouvement. Le Hezbollah a indiqué à deux reprises récemment, à l’issue d’opérations d’échange de prisonniers et de dépouilles mortelles avec Israël, qu’il s’efforçait de recueillir des informations sur le sort de Ron Arad. Le fils de Dirani, Ali, 14 ans, ses deux filles, Sima, 7 ans et Sarah, 9 ans, étaient présents à la manifestation. Ali s’est adressé à la foule pour demander qu’un délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) rende visite à son père et pour appeler au gel des recherches sur Ron Arad. Le président du comité de soutien aux Libanais emprisonnés par Israël, Mohammed Safa, a évoqué les sévices sexuels subis par Dirani. M. Safa a indiqué que «ces pratiques étaient le lot de plusieurs des 174 otages libanais entre les mains d’Israël, dont 34 sont incarcérés en Israël et 140 à la prison de Khyam», dans la zone occupée par l’État hébreu au Liban-Sud. Les manifestants ont ensuite mimé une scène au cours de laquelle des tortionnaires israéliens revêtus de masques de carnaval et arborant la croix gammée et l’étoile de David ont piétiné des suppliciés enchaînés, notamment des enfants. Le président du Conseil avait réclamé le 14 mars l’intervention urgente de l’Onu et du CICR pour «qu’un terme soit mis aux agissements terroristes nazis, sauvages et inhumains et sauver la vie à M. Dirani».
Près de cinq cents partisans de Moustapha Dirani, torturé et sodomisé par ses geôliers israéliens selon son avocat israélien, ont manifesté hier devant la Maison des Nations unies, à Beyrouth et demandé en représailles au Hezbollah d’«arrêter les recherches sur Ron Arad», un pilote israélien disparu au Liban. Cette manifestation est intervenue alors que les autorités...