Processus de paix - Lévy refuse de ramper devant les syriens Pas de reprise imminente entre Damas et Tel-Aviv, précise Washington

Les États-Unis ont démenti hier une reprise «imminente» des négociations de paix israélo-syriennes, suspendues depuis le 10 janvier dernier, malgré de petits signes d’ouverture à Jérusalem et des informations puisées à des sources diplomatiques arabes et occidentales, notamment françaises, faisant état d’une relance des discussions entre Tel-Aviv et Damas dans la dernière semaine du mois de mars. Les «rumeurs ou informations» en ce sens «ne sont pas exactes. J’aimerais qu’elles soient vraies mais elles ne le sont pas», a déclaré à ce propos le porte-parole du département d’État James Rubin. «Nous travaillons avec les Syriens et les Israéliens à différents niveaux pour faire que cela devienne possible, mais je ne suis pas au courant d’une quelconque annonce imminente», a ajouté le porte-parole. Comme pour donner raison aux Américains, le ministre israélien des AE, David Lévy, a indiqué hier que son pays n’était pas prêt «à ramper devant la Syrie» et que «la balle est désormais dans le camp de Damas». Barak, suivi en cela par plusieurs dirigeants israéliens, avait fait valoir que quatre de ses prédécesseurs s’étaient déclarés prêts à envisager un retrait total du Golan, une déclaration interprétée comme une amorce d’ouverture qui a relancé les espoirs de voir les négociations avec Damas reprendre. Le démenti US intervient sur fond de crise au sein du gouvernement israélien, plus que jamais divisé sur le projet de référendum concernant le retrait du Golan.