Liban-sud - Appui moral et politique , mais pas matériel Les opérations de la Résistance, ultime guerre israélo-arabe affirme Hoss

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a affirmé que la Résistance libanaise au Liban-Sud constitue l’ultime guerre du conflit israélo-arabe, dans un entretien au quotidien égyptien «al-Ahram». «La Résistance est l’ultime guerre du conflit israélo-arabe, et après la Résistance, un règlement pourrait intervenir et nous arriverons au bout du chemin», a-t-il déclaré, cité par le quotidien. M. Hoss a souligné que son gouvernement «ne sait rien à l’avance sur les opérations de la Résistance libanaise, concernant le moment, l’endroit ou les moyens» deployés. «Nous appuyons officiellement la Résistance, mais notre appui se limite à l’aspect moral, politique et diplomatique, car nous n’aidons pas matériellement la Résistance et elle n’a (d’ailleurs) pas besoin de nous», a-t-il ajouté. «Nous estimons que la résistance est un droit légitime pour tout peuple sur son territoire, ou sur la partie occupée de son territoire», a-t-il poursuivi. «C’est ce que la France a fait pendant la Deuxième Guerre mondiale pour résister à l’occupation nazie», a estimé M. Hoss. Il a indiqué que le Liban a suivi les «conseils d’amis» de ne pas saisir le Conseil de sécurité de l’Onu concernant les attaques israéliennes contre son territoire, estimant qu’il s’agit d’une «démarche dont les résultats ne sont pas garantis». «Sous la pression des forces pro-israéliennes, il était possible que dans sa décision le Conseil de sécurité mette sur un pied d’égalité l’agresseur et l’agressé», a-t-il expliqué. Dans un entretien séparé avec al-ahram, le chef du Parlement Nabih Berry a également réaffirmé que le Liban ne signera pas de paix séparée avec l’État hébreu. «Pour des considérations internes, nous ne voulons pas et ne pouvons signer (d’accord) avec Israël qu’après tous les Arabes», a-t-il déclaré.