Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Satterfield chez Lahoud, Berry et Hoss Efforts US pour renflouer les arrangements d'avril(photo)

Place à la diplomatie, après l’escalade de la semaine dernière. Des efforts intenses sont déployés par les États-Unis pour préparer le terrain à une reprise des négociations entre Israël et la Syrie. Washington œuvre dans une première étape à calmer le jeu au Liban-Sud afin d’instaurer le climat propice à un redémarrage des pourparlers, interrompus depuis quelques semaines. C’est dans le cadre de ce branle-bas diplomatique qu’il faut situer la tournée de l’ambassadeur américain, M. David Satterfield, hier, auprès des trois pôles du pouvoir. Le diplomate a fait part au général Émile Lahoud ainsi qu’à MM. Nabih Berry et Sélim Hoss des contacts entrepris par l’Administration américaine pour préparer une réunion du comité de surveillance et pour souligner l’attachement de son gouvernement aux arrangements d’avril 1996, qu’Israël souhaitait modifier de manière à poser davantage de contraintes aux opérations du Hezbollah au Liban-Sud. «Nous souhaitons un rétablissement du calme (au Liban-Sud) pour paver la voie à une reprise des pourparlers (avec Israël) afin de parvenir à une paix globale. Il s’agit du seul moyen qui permettra de mettre fin définitivement à toutes formes de violence», a déclaré M. Satterfield après son entretien avec le chef du Parlement, M. Nabih Berry, à Aïn el-Tineh. Le diplomate s’était rendu auparavant auprès du président de la République, le général Émile Lahoud, mais s’était abstenu de toute déclaration à la presse à sa sortie de Baabda. Répondant aux questions de la presse à Aïn el-Tineh, il a indiqué que les États-Unis pensent qu’il sera difficile de trouver une solution à la situation qui prévaut actuellement si un progrès n’est pas enregistré au niveau du processus de paix. «Nous souhaitons parvenir à cette paix le plus tôt possible et nous poursuivrons les efforts que nous déployons en ce sens avec toutes les parties. Mais pour aboutir à cette paix, nous devons nous efforcer de ne pas entreprendre (des actions) qui nous ramènent en arrière. Il faut que les arrangements d’avril soient respectés par toutes les parties», a-t-il ajouté, en indiquant que son pays «fera tout ce qui en son pouvoir, en œuvrant avec les parties concernées dans la région, pour empêcher (à l’avenir) une répétition (des raids contre l’infrastructure libanaise) afin de favoriser un progrès au niveau des pourparlers de paix». M. Satterfield a aussi insisté sur le fait que l’Administration démocrate s’efforce de renflouer le comité de surveillance. Il convient de rappeler qu’au lendemain des attaques contre des installations électriques, Israël avait estimé qu’il n’était plus tenu par les arrangements d’avril qui avaient mis fin à l’opération militaire israélienne de 1996 contre le Liban. Son représentant s’était abstenu de se rendre à la réunion du comité de surveillance après la mort d’un soldat israélien, deux jours après les raids contre des sous-stations électriques. Berry déplore Au cours de son entretien avec le diplomate américain, M. Berry a formulé des reproches à l’adresse de l’Administration américaine, estimant qu’elle n’a pas déployé suffisamment d’efforts pour arrêter les agressions israéliennes contre des objectifs civils. Il a aussi souligné devant son interlocuteur qu’il est pratiquement impossible de freiner les opérations de la Résistance et que Tel-Aviv se trompe en croyant qu’il pourra obtenir l’arrêt des attaques anti-israéliennes en bombardant l’infrastructure locale. Devant M. Satterfield, le chef du Parlement a indiqué que «rien n’arrêtera la Résistance, sauf la fin de l’occupation et l’aboutissement des pourparlers de paix sur base de deux principes : l’application de la résolution 425 et le retrait israélien du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin». Au Sérail M. Satterfield a souligné également devant le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, que Washington s’efforce de donner une impulsion nouvelle aux arrangements d’avril et de faire en sorte que «toutes les parties au conflit l’appliquent sérieusement». «Nous espérons qu’elles prendront conscience toutes, et cela est dans leur intérêt, de la nécessité de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir le calme et reprendre les pourparlers de paix», a-t-il ajouté, en s’inquiétant de la possibilité que des objectifs civils puissent être pris pour cible. Il a rappelé, en réponse à une question, que «les arrangements d’avril interdisent les attaques contre l’infrastructure, électrique notamment», et que les États-Unis voient dans le comité de surveillance «un instrument pour maintenir le calme autant que faire se peut, au Liban-Sud». Selon lui, «aucune des parties concernées par les arrangements d’avril n’a évoqué la possibilité d’une modification de cet accord».
Place à la diplomatie, après l’escalade de la semaine dernière. Des efforts intenses sont déployés par les États-Unis pour préparer le terrain à une reprise des négociations entre Israël et la Syrie. Washington œuvre dans une première étape à calmer le jeu au Liban-Sud afin d’instaurer le climat propice à un redémarrage des pourparlers, interrompus depuis quelques...