Les colonnes du temple de Jupiter ont bravé les intempéries (photo)

Les pluies diluviennes et les inondations de la semaine dernière n’ont pas causé de grands dégâts dans les différents sites archéologiques du pays, du moins en apparence. Les temples de Baalbeck, le château de la mer à Saïda, les vestiges romains et phéniciens du centre-ville ont bravement résisté aux intempéries, après avoir défié les siècles. À Baalbeck, un canal d’évacuation des eaux a éclaté, ce qui a noyé la cour du temple de Vénus. Mais les pierres n’ont pas bougé. L’architecte et les ouvriers de la Direction générale des antiquités pour la région de Baalbeck, aidés par des ouvriers municipaux, ont procédé, vendredi dernier, à des réparations de fortune, bloquant la partie du canal éventrée avec des planches de bois et des sacs de sable. En ce qui concerne les sites archéologiques de Saïda, aucun dégât n’a été signalé, contrairement aux informations reçues vendredi. Le mur nord du château maritime de Saïda est bien à sa place, a-t-on constaté. Il avait simplement été dissimulé aux regards par la hauteur des vagues. Dans les parcs archéologiques du centre-ville de Beyrouth, le site des quartiers romano-byzantins, entre l’église Saint-Georges des maronites et Saint-Georges des orthodoxes, ressemble à une mare. Situé en aval de la route et n’ayant aucun système de drainage, ce site est régulièrement noyé. Mais ses fondations ne craignent rien. Il n’en est pas de même pour certains murs de la ville phénicienne, qui sont friables et suscitent l’inquiétude de certains archéologues. Le tell ancien, situé à l’extrémité de ce qui fut la place des Martyrs, n’a pas souffert des intempéries.