« Risque nul », assure une source française

 Interrogée par L’Orient-Le Jour, une source autorisée auprès de l’ambassade de France donne des détails sur la crise qui secoue ce pays. «Le texte d’interdiction d’utilisation de la farine animale pour les bovins date de 1990, rappelle cette source. Les cas d’animaux malades ayant contracté l’ESB étaient nés avant cette date, et les abats à risque ont été retirés de l’alimentation animale. De plus, la cervelle et la moelle étaient vouées à l’incinération». Mais la période critique n’avait pas encore été dépassée. «L’interdiction n’a pas été appliquée avec rigueur, et une partie des farines animales destinées aux poulets et aux cochons ont en fait été consommées par des bovins, poursuit cette même source. 1996 est une date charnière, avec le système antifraude qui a été instauré. Il est donc hors de question qu’un animal né après juillet 1996 puisse être contaminé. Or au Liban et dans les pays de la région, les animaux et la viande importés ne peuvent excéder les deux ans et demi d’âge. Le risque de consommer de la viande contaminée est donc nul pour le consommateur libanais». Selon cette même source, le comité scientifique directeur de la Communauté européenne a effectué une enquête sur les pays de l’Union et ceux qui exportaient vers ceux-là, constatant, depuis 1998, que la situation est optimale en France. Elle ajoute qu’un système de traçabilité des animaux est instauré et fonctionne parfaitement. Pourquoi alors cette panique en France ? Ce serait, poursuit cette source, un phénomène qui sort, pour une grande partie, du scientifique et tient plus de l’irrationnel.