Le patriarche Daoud quitte le Liban « tranquille »

 À la veille de son départ pour le Vatican, où il succède au cardinal Achille Silvestrini à la tête de la congrégation des Églises orientales, le patriarche syrien-catholique Ignace Moussa Ier Daoud s’est déclaré «tranquille» sur deux questions qui lui tiennent à cœur : l’avenir de la communauté syrienne-catholique et celui du Liban. La communauté syrienne catholique saura, a-t-il dit, se doter d’un nouveau patriarche qui la guidera «de mieux en mieux». Le patriarche s’est déclaré également rassuré sur l’avenir du Liban «qui lutte pour sa liberté, sa démocratie et son indépendance», sous la présidence «d’un homme sincère qui ne ménage aucun effort à son service». Le patriarche Daoud a quitté lundi le Liban pour l’Inde, où il présidera la cérémonie de clôture du Grand Jubilé et le 70e anniversaire de la fondation de l’Église syro-malankare-catholique. Il sera de retour pour la fête de fin d’année, avant de rejoindre, le 8 janvier prochain, le Vatican. La cérémonie de passation des pouvoirs entre le patriarche Daoud et son prédécesseur aura lieu le 10 janvier. Le chef de l’Église syrienne-catholique, qui s’exprimait au cours de l’homélie de Noël célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation, a déclaré que, «comme les personnes, les nations ont besoin de véritable joie, de paix, de justice et d’amour». «Avons-nous donné au Liban ce dont il a besoin ?» a-t-il enchaîné, avons-nous cessé de gémir et de nous lamenter, de nous abandonner au découragement et d’exagérer nos malheurs, nos craintes, nos crises et nos épreuves ?», s’est-il interrogé. «Avons-nous dépassé les conflits, disputes et intérêts étroits, les accusations diffamatoires ? Avons-nous tourné la page du passé ? (…) Avons-nous renoncé à l’esprit de profit mercantile, aux moyens retors, à la vénalité ?», s’est encore demandé le patriarche.