Voile - Vendée Globe Abandon de Javier Sanso

L’Espagnol Javier Sanso, sur Old Spice, a été contraint à l’abandon hier dans le Vendée Globe, dont le leader, Michel Desjoyeaux sur PRB, a encore creusé l’écart avec son poursuivant immédiat Roland Jourdain. Une collision avec un objet non identifié a provoqué la rupture d’un des safrans (gouvernail) du voilier espagnol. Dans un premier temps, Javier Sanso a envisagé de poursuivre ce tour du monde en solitaire sans escale ni assistance avec un seul safran. Mais la raison l’a emporté. L’idée de perdre le deuxième safran et de risquer ainsi de devoir abandonner son bateau l’a fait renoncer à ce pari. Javier Sanso a finalement décidé de rejoindre le port australien le plus proche pour y réparer son safran endommagé et de reprendre ensuite la mer pour rallier les Sables d’Olonne hors-course. Après ceux de Patrick de Radiguès, Bernard Stamm, Éric Dumont, Raphaël Dinelli et Richard Tolkien, c’est le sixième abandon depuis le départ de la course le 9 novembre dernier. Trois de ces six abandons sont dus à une collision avec un objet. Une bille de bois pour Éric Dumont et un cétacé pour Raphaël Dinelli. En tête de la course, Michel Desjoyeaux, qui s’était quasiment fait rattraper mercredi par Roland Jourdain, a depuis touché du vent plus longtemps que son ami de Port-la-Forêt (Finistère) et pu ainsi prendre de l’avance. Moyenne moyenne Hier matin, 83 milles séparaient les deux leaders. Le deuxième peloton, qui devrait franchir vendredi la longitude du Cap Leeuwin au Sud-Ouest de l’Australie, tient actuellement une bonne vitesse moyenne et comble un peu de son retard. Ce qui n’inquiète pas pour autant Michel Desjoyeaux. «Les écarts ne devraient pas trop bouger. Un accordéon, quand on le pose sur un tabouret, revient à son équilibre. Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas comme cela !», a expliqué le skipper de PRB. «Depuis deux jours, je n’étais pas sorti de l’intérieur du bateau, car dehors il faisait gris et pluvieux. J’ai essayé de barrer hier après-midi, mais je n’ai tenu que 10 minutes tellement il faisait froid. Ce n’était pas tenable», a ajouté le leader de ce Vendée Globe. Alors que les premiers ont quasiment parcouru la moitié de ce tour du monde, la moyenne du Vendée Globe 2000 est comparable à celle de l’édition 1996/1997. «Michel Desjoyeaux ne possède que 40 milles d’avance sur la distance parcourue par Christophe Auguin à la même époque», a souligné Philippe Jeantot, l’organisateur. «Malgré certaines moyennes hallucinantes, la moyenne générale n’est pas supérieure. C’est dû à la différence de conditions météo, car les bateaux ont cette année des potentiels de vitesse supérieurs», a précisé Philippe Jeantot.