PRISONNIERS L’échange n’est pas pour bientôt, déclarent le Hezbollah et Israë

l Le Hezbollah et Israël ont tous deux déclaré hier ne pas s’attendre à un échange prochain de prisonniers, démentant ainsi des informations selon lesquelles une telle opération aurait lieu dans les semaines à venir. Les deux parties ont détaillé leurs conditions pour qu’un tel échange de prisonniers ait lieu et confirmé le rôle de médiateur de l’Allemagne. Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a indiqué lors d’un iftar à Beyrouth que son groupe «se considère concerné» par la libération de tous les prisonniers arabes retenus par l’État hébreu en échange des quatre Israéliens capturés en octobre. Israël souhaite pour sa part que Ron Arad, un aviateur disparu depuis 1986, lorsque son avion avait été abattu au-dessus du Liban, fasse partie de l’échange, a fait savoir le chef de l’état-major israélien Shaoul Mofaz. Le quotidien al-Moustakbal avait rapporté qu’un émissaire allemand à Beyrouth était parvenu à un projet d’accord sur l’échange en deux temps de trois soldats et d’un colonel de réserve israéliens capturés par le Hezbollah en octobre contre 19 prisonniers libanais détenus en Israël. Le quotidien, propriété de M. Rafic Hariri, avait ajouté que selon des sources «informées», la première partie de cette opération aurait probablement lieu bientôt. «Ce n’est pas vrai que le problème concerne 19 prisonniers libanais», il s’agit de l’ensemble des prisonniers arabes, a précisé Nasrallah. Mofaz a pour sa part prédit de longues et angoissantes négociations, au micro de radio Israël. «Ce processus (...) va prendre du temps et ne sera pas achevé la semaine prochaine», a-t-il averti.