Beyrouth appelle à une aide internationale pour déminer la zone frontalière

Le président de la République Émile Lahoud a demandé que les Casques bleus de la Finul accélèrent les opérations de déminage dans la zone frontalière évacuée par Israël en mai dernier. Le chef de l’État a considéré comme autant de martyrs de guerre les civils libanais victimes des mines plantées par Israël en territoire libanais et a estimé que les retombées de l’occupation israélienne continuent de se répercuter négativement sur la vie de la population du Liban-Sud et menacent tant leurs déplacements que les mouvements de la force sécuritaire. Des rapports officiels font état de la présence de plus de 140 000 mines israéliennes non encore désamorcées en territoire libanais. De son côté, M. Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, ministre des Ressources hydrauliques et électriques, a appelé à «une solidarité internationale avec le Liban pour la lutte contre le fléau des mines» qui ont fait six blessés graves ces derniers jours au Liban-Sud. «Cette question est d’une importance telle que le Premier ministre devrait officiellement demander une assistance logistique de la part de pays européens, notamment la France et l’Italie», a-t-il poursuivi. «Nous ne pouvons continuer à observer des victimes innocentes tomber parce que nous n’avons pas les moyens de faire face au problème et que nous ne voulons pas demander de l’aide», a-t-il estimé. Considérant que «les mines sont un crime israélien», M. Beydoun a proposé la tenue d’un congrès semblable à celui des pays donateurs pour mobiliser la communauté internationale face à ce problème et exiger d’Israël des indemnités. Lég 2 Le chef de l’État s’entretenant avec M. Fawaz Khaled Maszouh, du quotidien koweïtien el-Anbaa.