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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président de la Chambre attire l’attention de Chirac sur « les efforts » déployés par le biais de la diaspora pour « déstabiliser l’ordre public » Berry : « La tolérance et le dialogue régissent les relations entre les Libanais »

Dans le discours qu’il a prononcé, place de l’Étoile, pour souhaiter la bienvenue au président français, le chef du Parlement, Nabih Berry, s’est fait un point d’honneur de dresser à l’adresse de son hôte un tableau général et bref de l’actualité locale et des principes qui régissent, selon lui, les relations entre les Libanais. Dans le même temps, il a indirectement mis en garde M. Chirac contre la campagne menée par l’opposition à l’étranger contre le pouvoir, en attirant son attention sur « les efforts déployés pour déstabiliser l’ordre public au Liban en utilisant la diaspora libanaise afin de susciter des doutes quant à la nature et au rôle de l’État ». Après avoir souligné que le Sommet de la francophonie se tient aujourd’hui à Beyrouth « grâce à l’insistance de M. Jacques Chirac », le chef du Parlement a estimé qu’il s’agit là d’une « preuve éclatante de l’attachement de la France à ses engagements envers le Liban et du soutien infaillible qu’elle lui apporte au niveau moral et matériel ». Il a ensuite déclaré en s’adressant au président français : « Aucun Libanais n’a oublié les paroles pleines de noblesse et d’émotion que vous aviez prononcées du haut de la tribune de l’Assemblée nationale libanaise le 4 avril 1996. Aucun Libanais ayant entendu votre appel dans lequel vous mentionniez les paroles éternelles du président Charles de Gaulle ne saura rester de marbre devant la nécessité de bâtir l’État et de s’élever au-dessus du problème épineux de la répartition des postes et l’exercice des compétences. » Et d’ajouter : « Nous affirmons haut et fort que la majorité des Libanais appuie, sans réserve aucune, les valeurs de la démocratie et du respect des libertés publiques. L’inquiétude qui règne dans certains milieux donne naissance à différentes formes d’expression qui, à leur tour, reflètent les divergences ou les similitudes entre opposants ou loyalistes, mais qui ne sont en aucun cas une forme de déni de l’État. Les relations entre les Libanais sont régies en premier lieu par la tolérance et toujours par le dialogue, qui paraît quelquefois vif, compliqué ou ambigu. Ce dialogue reflète toutefois les valeurs du régime parlementaire démocratique, de plus en plus profondément ancré dans notre pays, et qui prouve que le Liban restera à jamais une oasis de liberté, que nous voulons responsable et respectueuse de la liberté des autres et des limites de la loi. » « L’expérience de la France, depuis la Révolution française jusqu’à nos jours, nous a appris que la liberté absolue était un mal absolu, et que le pouvoir absolu était également un mal absolu », a estimé le président de la Chambre. M. Berry a poursuivi : « En votre qualité de grand ami du Liban, nous attirons votre attention sur les efforts déployés dans le but de déstabiliser l’ordre public au Liban et ce, en utilisant la diaspora libanaise, pour susciter des doutes quant à la nature et au rôle de l’État. Ces mêmes efforts visent également à exercer des pressions sur nos amis dans le monde, notamment la France, afin de modifier leur rôle et leur position et de porter atteinte à nos frères, notamment la Syrie, en essayant de creuser un fossé dans les relations libano-syriennes. » Il a souligné « l’attachement du Liban à développer nos relations avec nos pays frères pour qu’elles accèdent au niveau des relations établies entre les États de l’Union européenne, notamment sur le plan économique, législatif, culturel et politique » tout en estimant que « les liens qui unissent le Liban à la Syrie sont plus profonds que n’importe quelle relation établie entre les États de votre Union. » « Par ailleurs, a ajouté M. Berry, nous comptons énormément sur la contribution continue de la France au développement économique de notre pays. Nous comptons sur votre soutien pour établir les bases d’un partenariat européen concret avec le Liban. Nous comptons aussi sur votre attachement et patronage de la conférence de Paris II consacrée au soutien du Liban. » M. Berry a ensuite mis l’accent sur l’inquiétude que suscite, dans le pays, la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens, du Liban et de la Syrie, avant de remercier le président français pour ses prises de position en faveur du Liban et de la région.
Dans le discours qu’il a prononcé, place de l’Étoile, pour souhaiter la bienvenue au président français, le chef du Parlement, Nabih Berry, s’est fait un point d’honneur de dresser à l’adresse de son hôte un tableau général et bref de l’actualité locale et des principes qui régissent, selon lui, les relations entre les Libanais. Dans le même temps, il a...