Bloc-notes L’empire attaque

Nous sommes entrés en guerre. Celle d’Irak, nous nous y enfonçons avec les déchaînements de la guerre psychologique à laquelle tous les jours Washington se livre et dont l’écho à peine amplifié assourdit toute la pressse. Il a suffi à la république impériale d’un instant pour désamorcer le flux israélo-palestinien : une simple pression par-dessus la jambe et tout s’est tu. Si je parle de guerre, si je pense « guerre », moi qui n’ai jamais lu que des passages de Clausewitz, c’est parce que mon identité est cernée par les médias, la violence verbale des (futurs) combattants, la logique et l’imparable volonté des États-Unis. Il suffit en ce moment de se faire éponge pour laisser pénétrer le grand flux belliqueux, la liste des armements réels et putatifs de Saddam Hussein et pour ne pas douter un instant de ce qui, inexorablement, poussera l’empire et son Pentagone à attaquer la terre irakienne sans plus attendre. De quoi je me mêle ? Eh bien ! je me mêle. Et je me mêlerai jusqu’au bout des morceaux d’anthologie qui continueront d’annoncer une guerre certaine. On parie ? * Les Tripolitains ne se sont pas gênés de brocarder, de diminuer et de s’attaquer à Nayla Moawad. Ce n’est pas par solidarité féminine que j’en parle. Tout le monde d’ailleurs sait qu’en Méditerranée, plus qu’ailleurs, la femme, si elle n’est ni la mère ni la sœur de l’homme, ou assimilée, ne vaut pas tripette. Est-ce simplement inélégant ou franchement dégueulasse de sortir ses crocs sur la seule femme de Kornet Chehwane ? Malheureusement, ici, nous avons à faire à des mentalités bien ancrées. On ne va pas tout de même se battre contre des mentalités ! Cela dit, elle a toute notre sympathie, cette femme du Nord. Amal Naccache