Tennis - Les demi-finales de la Coupe Davis commencent après-demain Un saladier qui a perdu de son éclat

Le célèbre saladier de la Coupe Davis semble avoir perdu de son éclat depuis quelques années aux yeux des Américains, qui seront opposés aux Français de vendredi à dimanche, au stade Roland-Garros à Paris. L’équipe qu’ils présenteront pour cette demi-finale ne comprendra symboliquement aucun des deux protagonistes de la finale de l’US Open, disputée douze jours plus tôt. « Pete est fatigué et a la tête dans les nuages », a avancé le capitaine Patrick McEnroe pour expliquer l’absence d’un Sampras qui vient de renouer avec la victoire après avoir notamment misé sur... la Coupe Davis pour sortir d’un long marasme. Quant à Andre Agassi, il a désormais d’autres chats à fouetter à 32 ans passés. Il garde surtout le souvenir épouvantable d’un premier tour éprouvant contre le Zimbabwe, à Harare, en 2000. Jurant qu’on ne l’y reprendrait plus, il n’avait alors pas manqué d’ajouter ses critiques au lot de celles visant l’épreuve créée par son honorable compatriote Dwight Davis. Depuis quelque temps, les Américains font en effet pression pour que l’épreuve n’ait plus lieu tous les ans mais tous les deux ans. Rien ne les hérisse plus, d’autre part, que d’être dans l’obligation de jouer le dimanche alors que le sort de la rencontre est déjà scellé et ils voudraient qu’on pose enfin les raquettes quand le résultat est connu. Ils souhaiteraient du moins que le tenant du trophée soit dispensé du premier tour, réforme qui paraît la plus sensée. Opposés à une longue tradition Une longue tradition, qu’ils ont nourrie de leurs exploits, s’oppose pourtant à ces changements. Avec 31 victoires, plus 28 places en finale, les États-Unis occupent le haut du palmarès de l’épreuve devant l’Australie, qui s’imposa 27 fois, la France et la Grande-Bretagne, 9 fois chacune. Mais leur dernier succès remonte à 1995. Depuis, bien qu’ayant souvent possédé les deux meilleurs joueurs du monde, ils ont été battus 5-0 par la Suède en finale en 1997, et à un stade plus précoce de la compétition, chez eux, par l’Italie en 1998 et l’Australie en 1999. Cette dernière défaite, consommée à Boston (4-1) en quarts de finale l’année du centenaire, fut particulièrement cinglante. Agassi refusant toute sélection après avoir disputé 21 rencontres en dix ans et Sampras n’en finissant plus de décliner, elle fut pourtant suivie d’un autre camouflet, en l’occurrence une défaite 5-0 face à l’Espagne lors des demi-finales de l’an 2000.