Les relations Damas-Beyrouth, « des affaires intérieures syriennes », pour « Techrine »

Le quotidien syrien Techrine a consacré hier un de ses articles au Syrian Accountability Act qui doit être examiné début septembre par le Congrès américain et qui prévoit des sanctions contre Damas à qui il demande de « fermer les bureaux du Hamas et du Jihad islamique basés sur son territoire », de « désarmer le Hezbollah » et de « permettre à l’armée libanaise de se déployer au Liban-Sud ». Cité par l’AFP, Techrine, dans un long article, rappelle les dispositions de ce projet de loi avant d’affirmer que le texte a reçu jusqu’aujourd’hui l’accord de « 120 membres du Congrès » et qu’il est initié par des « parties sionistes au sein de l’Administration américaine, par l’opposition libanaise en exil » et par le Premier ministre israélien Ariel Sharon. Il relève aussi qu’il existe au sein de l’Administration américaine un courant « favorable à des relations équilibrées entre les États-Unis d’un côté, la Syrie et le Liban de l’autre ». Selon Techrine, une éventuelle adoption du texte « va à l’encontre des intérêts américains ». Le journal soutient que la Syrie, inscrite depuis des années sur une liste américaine des pays soutenant le terrorisme, ainsi que le Liban « ne sont impliqués dans aucun acte terroriste », et qu’ils « ont aidé les États-Unis d’une manière efficace dans le dossier d’el-Qaëda », le réseau d’Oussama Ben Laden. Il assure par ailleurs que les relations syro-libanaises, le soutien de Damas à la Résistance libanaise et à la lutte armée palestinienne contre Israël « sont des affaires intérieures syriennes qui n’admettent aucune discussion ». Cependant, conclut Techrine, « la Syrie est prête à ouvrir un dialogue constructif et équilibré avec les États-Unis, basé sur la loi internationale et le respect de la souveraineté et de la volonté des peuples ».