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Actualités - CHRONOLOGIE

Les petits commerces de proximité sont les plus touchés

Les petits commerces vivent des jours difficiles à cause de la taxe sur la valeur ajoutée. Avec un chiffre d`affaires inférieur à 500 millions de livres libanaises, ils ne sont pas assujettis à la TVA, mais cela ne les met pas à l’abri de cette taxe. En effet, s’ils sont eux-mêmes exemptés, ce n’est pas le cas de leurs fournisseurs. Les petits commerçants payent la TVA à l’achat, mais ne peuvent la récupérer à la vente. Une alternative s’offre alors à eux : ils peuvent soit augmenter leurs prix, soit réduire leur marge bénéficiaire. Ceux qui ont opté pour une hausse des prix ont immédiatement constaté une baisse de la consommation. Un épicier de Hazmieh parle même d`une baisse de près de 35 % de son chiffre d’affaires depuis février. Ses clients ont aussi tendance à se porter sur des produits locaux moins chers. « Le produit de vaisselle Fairy ayant atteint le prix de 5 500 livres libanaises avec la TVA a été largement remplacé par un autre produit, Golden, qui, lui, ne coûte que 4 000 livres », dit-il. À Beyrouth, la concurrence féroce des grandes surfaces, qui appliquent la TVA mais bénéficient d’économies d’échelles et d’offres promotionnelles importantes, empêche les commerçants d’ajuster leurs prix. Ils sont donc nombreux à avoir choisi de réduire leurs profits. « Le jus de marque Bonjus que j’achetais à 120 livres l’unité me coûte aujourd’hui 132 livres avec la TVA. Je suis obligé de maintenir le prix de vente à 250 livres, car les clients ne comprendraient pas qu’il passe à 262 livres. Pour un stock de 100 pièces, le manque à gagner est d’environ 1 200 livres libanaises », déclare un épicier d’Achrafieh qui, pour la première fois depuis 25 ans, pense vraiment à mettre la clé sous la porte. « Une petite épicerie n’est plus une affaire rentable », ajoute-t-il. Dans un contexte économique difficile, les temps sont durs pour les petits commerçants. Tous s’accordent à dire que la TVA a non seulement porté un coup à la consommation en général, mais qu’elle les a particulièrement pénalisés. La survie de ces petits commerces de proximité tient plus aux habitudes culturelles qu’à une logique économique. « Les habitants du quartier continuent d’acheter ponctuellement chez moi quelques produits, comme les boissons ou les glaces, mais lorsqu’il s’agit de faire les grandes courses, je les vois revenir avec des sacs remplis de chez Spinneys, St-Élie ou Monoprix. Même ma femme pense y aller pour faire des économies… », déplore un commerçant, qui ne voit pas comment la situation pourrait s’améliorer dans les mois à venir. Sahar al-Attar
Les petits commerces vivent des jours difficiles à cause de la taxe sur la valeur ajoutée. Avec un chiffre d`affaires inférieur à 500 millions de livres libanaises, ils ne sont pas assujettis à la TVA, mais cela ne les met pas à l’abri de cette taxe. En effet, s’ils sont eux-mêmes exemptés, ce n’est pas le cas de leurs fournisseurs. Les petits commerçants payent la TVA à l’achat, mais ne peuvent la récupérer à la vente. Une alternative s’offre alors à eux : ils peuvent soit augmenter leurs prix, soit réduire leur marge bénéficiaire. Ceux qui ont opté pour une hausse des prix ont immédiatement constaté une baisse de la consommation. Un épicier de Hazmieh parle même d`une baisse de près de 35 % de son chiffre d’affaires depuis février. Ses clients ont aussi tendance à se porter sur des produits locaux...