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Actualités - CHRONOLOGIE

BANQUES - Les investisseurs arabes se tournent vers leur région Le Crédit Libanais clôture une émission de 160 millions de dollars

Le président du Crédit Libanais, Joseph Torbey, a annoncé hier la clôture de son programme d’émission d’euro-certificats de dépôts (GDR) qui portait sur un total de 160 millions de dollars. Les deux premières tranches portaient sur 50 millions de dollars chacune. La troisième et dernière série a finalement été augmentée à 60 millions de dollars en raison d’une demande excédentaire de souscriptions. Ces certificats de dépôts sont cotés à la Bourse du Luxembourg. Ils ont une maturité de trois ans (18 juillet 2005) et un taux d’intérêt annuel fixe de 9 % payable tous les six mois. Dirigée par la Deutsche Bank Londres avec la participation du Crédit Libanais Investment Bank, l’émission a attiré un grand nombre de souscripteurs, s’est félicité Joseph Torbey. Les investissements sont venus du Liban, à hauteur de 58,3 % et de l’étranger à hauteur de 41,7 %. Les certificats ont été souscrits à 68 % par des investisseurs institutionnels et à 32 % par des particuliers. Cette forte demande est un signe « de la confiance témoignée par les investisseurs à l’égard du Liban en général et du Crédit Libanais en particulier, malgré l’environnement difficile au Liban et dans la région », a souligné Joseph Torbey. Le banquier a par ailleurs relevé que cette émission a été réussie malgré la dégradation de la notation de la dette souveraine du Liban par les agences internationales de rating. À ce sujet, M. Torbey fait remarquer que le taux d’intérêt payé par le Crédit Libanais, lors de cette émission de certificats de dépôts, est inférieur de 350 points de base à celui des obligations de même maturité émises par l’État. Le programme d’émission de certificats de dépôts instauré par le Crédit Libanais a pour objectif de lui assurer des sources stables de financement à moyen terme pour permettre à la banque de mieux gérer les risques de transformation liés aux différences de maturité. Le secteur bancaire partage de façon générale ce souci d’allonger la maturité de ses ressources, jusqu’ici très dépendantes des dépôts à court terme, pour renforcer leur ratio de solvabilité, a rappelé Joseph Torbey qui est également le président de l’Association des banques. À ce titre, il a affirmé que les banques libanaises savaient comment gérer le risque de l’État de même que le risque du secteur privé et qu’elles l’avaient prouvé dans des circonstances plus difficiles encore, pendant la guerre. M. Torbey a ajouté que les banques étaient « conscientes de leur responsabilité » de financement de l’économie, mais que l’État doit améliorer sa gestion des finances publiques s’il veut accéder à des capitaux à un coût moins élevé. Le président de l’Union des banques arabes a également estimé que les inquiétudes nées de l’effondrement des marchés financiers, davantage que les inquiétudes provoquées par les attentats du 11 septembre, conduisent les investisseurs arabes à s’intéresser davantage aux émissions obligataires de la région faute de pouvoir investir massivement dans des marchés d’actions encore étroits. « Les rendements des émissions obligataires libanaises auxquelles ils ont souscrit ont souvent compensé les pertes enregistrées ailleurs », a déclaré M. Torbey. Sibylle RIZK
Le président du Crédit Libanais, Joseph Torbey, a annoncé hier la clôture de son programme d’émission d’euro-certificats de dépôts (GDR) qui portait sur un total de 160 millions de dollars. Les deux premières tranches portaient sur 50 millions de dollars chacune. La troisième et dernière série a finalement été augmentée à 60 millions de dollars en raison d’une demande...