Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Élection partielle - Gabriel Murr déplore les prises de position d’Élias Murr Kornet Chehwane n’a pas été torpillée et elle n’a, pour l’instant, aucun candidat

Le feuilleton de l’élection partielle pour l’un des deux sièges orthodoxes du Metn continue, plusieurs jours après le décès d’Albert Moukheiber. Il y a eu le coparrainage par Nassib Lahoud et Amine Gemayel du seul candidat déclaré à ce jour, Gabriel Murr. Il y a eu le discours du neveu de ce dernier – le ministre de l’Intérieur Élias Murr –, qui a notamment déclaré qu’en principe il ne se présenterait pas, qu’il appuierait le candidat des Moukheiber – éventuellement Gebrane Tuéni –, qu’il y a des tentatives d’usurper le siège d’Albert Moukheiber, et ses accusations selon lesquelles la candidature de son oncle n’est pas politique, etc. Et hier, l’une des parties prenantes – bon gré, mal gré – de ces élections s’est réunie pour couper court à un certain nombre de rumeurs, et pour débattre. Les membres de Kornet Chehwane se sont donc retrouvés, pendant trente minutes. Selon des informations recueillies par L’Orient-Le Jour, tout s’est «très bien passé». Comprendre par là que Kornet Chehwane n’a pas été torpillée, et ne risque pas de couler à cause des nombreuses passions que générera cette élection partielle. Qu’au sein de Kornet Chehwane, il n’y a pas deux pôles – : «Il y en a au moins trois». Troisième constat – et sans doute pas des moindres : Gabriel Murr n’est pas le candidat de Kornet Chehwane. Ce seraient Nassib Lahoud et Amine Gemayel qui l’ont rappelé à leurs collègues de la Rencontre. Que si elle avait à trancher entre un candidat loyaliste et un autre de l’opposition, «eh bien, la question ne se posera même pas : Kornet Chehwane appuiera l’homme de l’opposition». Et en présence de deux candidats opposants, la Rencontre ne tranchera pas : elle considérera que c’est un événement uniquement metniote. C’est ce que Boutros Harb a d’ailleurs déclaré au sortir de l’entretien. En ce qui concerne la candidature de Gabriel Murr, Gebrane Tuéni aurait gentiment reproché aux coparrains de ce dernier la célérité avec laquelle ils ont annoncé la couleur. Lesquels coparrains ont rétorqué qu’ils n’allaient «en aucun cas», selon les sources précitées, «suivre le timing imposé par Michel Murr». Quoi qu’il en soit, les participants ont demandé à Mgr Youssef Béchara de se charger de tous les contacts qui devront être pris, et de suivre tous les développements de cette élection partielle – d’être, en gros, le «go-between». Sauf que l’évêque maronite d’Antélias – qui a accepté cette mission – leur a tout de même rappelé qu’il est l’évêque de tout le Metn, et qu’il lui serait donc impossible de prendre partie pour quelque candidat que ce soit. Ce qu’il faudrait donc retenir de cette réunion, en résumé et en attendant la publication, aujourd’hui, du communiqué de Kornet Chehwane, c’est que la Rencontre n’a pas été dynamitée par la survenue et les premiers développements de cette élection, et que Gabriel Murr n’est pas le candidat de la Rencontre. Gabriel Murr justement, qui s’est rendu hier auprès du métropolite de Beyrouth pour en «recevoir la bénédiction», a déclaré qu’il avait notamment évoqué avec Mgr Élias Audeh les propos tenus la veille par son neveu, Élias Murr. «Au cours de son discours, il a paru un tantinet énervé, et j’aurais souhaité que le ministre de l’Intérieur – il est responsable du bon déroulement de toute élection et censé garder toute son impartialité – n’ait pas pris cette violente position» qui a été la sienne, a déclaré Gabriel Murr. «Bien sûr que j’aurais souhaité que le ministère de l’Intérieur puisse garantir des élections démocratiques, libres et propres. Ma candidature représente une ligne politique claire, qui s’inscrit contre les exactions illégales et antidémocratiques. Le ministre de l’Intérieur a dit que ma candidature est un défi, mais un défi à qui ? En démocratie, il n’y a pas de défi. Et je souhaite sincèrement que l’État corrige le tir : qu’il se retire de cette élection», a conclu Gabriel Murr. Enfin, le neveu d’Albert Moukheiber, le juge Salah Moukheiber, s’est rendu hier à la tête d’une délégation familiale auprès du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. «Il n’y a pas de conflit au sein de la famille, et le candidat de la famille Moukheiber sera annoncé en temps voulu», a-t-il déclaré.
Le feuilleton de l’élection partielle pour l’un des deux sièges orthodoxes du Metn continue, plusieurs jours après le décès d’Albert Moukheiber. Il y a eu le coparrainage par Nassib Lahoud et Amine Gemayel du seul candidat déclaré à ce jour, Gabriel Murr. Il y a eu le discours du neveu de ce dernier – le ministre de l’Intérieur Élias Murr –, qui a notamment...