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Actualités - CHRONOLOGIE

Protestation - Plusieurs écoles et universités ont suspendu leurs cours La visite de Powell marquée par des manifestations anti-US (photos)

La visite du secrétaire d’État américain à Beyrouth a été marquée hier par une série de manifestations dans plusieurs régions libanaises où des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre la politique américaine en Palestine. La manifestation la plus importante s’est déroulée sur l’ancienne route de l’aéroport. Conduite par le député Ali Ammar et plusieurs autres cadres du Hezbollah, elle groupait quelques milliers de personnes qui ont brûlé les drapeaux américain et israélien. «Nous voulons dire la vérité : nous haïssons l’Amérique», «Powell hors d’ici», scandaient les manifestants qui brandissaient des portraits de cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, et du président palestinien Yasser Arafat. «Le peuple palestinien se fait exterminer à cause d’une décision américaine», «l’Amérique dirige le terrorisme dans le monde», hurlaient les protestataires, pour la plupart membres du Hezbollah. «Mort à l’Amérique, mort à Israël», lisait-on sur les calicots brandis à bout de bras. Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, avait appelé les Libanais à se joindre au rassemblement afin de protester contre la visite de Powell. Répondant à cet appel, plusieurs écoles et universités avaient décidé de suspendre leurs cours pour permettre à leurs élèves de participer aux manifestations. Plusieurs étudiants s’étaient rassemblés devant le siège de l’Escwa, au centre-ville, après avoir été empêchés par les membres du dispositif de sécurité de se rendre au Grand Sérail pour y organiser un sit-in de protestation contre la visite de Powell. Les protestataires portaient des calicots exprimant leur soutien à la cause palestinienne et condamnant l’appui américain à Israël. Détail à mentionner : une dame américaine a participé au sit-in devant le siège de l’Escwa. Elle portait un calicot dans lequel Powell était qualifié de «criminel de guerre». Dans le cadre d’un dispositif de sécurité très strict, soldats et membres de la police antiémeute étaient déployés sur les routes que devait emprunter le secrétaire d’État américain pour ses consultations. Les forces de l’ordre ont également empêché les manifestants d’atteindre l’aéroport ou le palais présidentiel. À Saïda, toutes les facultés de l’Université libanaise, ainsi que l’école technique de la ville et certaines écoles de l’Unrwa avaient fermé leurs portes à l’appel de plusieurs organisations estudiantines libanaises et palestiniennes, en signe de protestation contre la visite de Powell au Liban. Une manifestation estimée à quelques centaines d’étudiants a sillonné les rues de la ville, scandant des slogans hostiles à la politique américaine. Des manifestations similaires se sont déroulées dans les camps de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué et de Mié-Mié où quelque 200 enfants, élèves des écoles financées par le mouvement Hamas, ont prêté serment de libérer Jérusalem. À Tyr, des collégiens ont organisé une série de sit-in dans la cour des écoles qui avaient décidé de fermer leurs portes. Au Liban-Nord, les habitants du camp de réfugiés palestiniens ont observé une grève générale à l’appel de plusieurs ONG palestiniennes. Quant à Tripoli, elle a également été la scène d’une série de manifestations qui ont sillonné les rues de la ville. Au Chouf aussi, les élèves des écoles, notamment à Moukhtara, Kfarhim et Baakline, ont sillonné les rues des localités, brandissant des calicots condamnant la politique des États-Unis et leur appui inconditionnel à Israël.
La visite du secrétaire d’État américain à Beyrouth a été marquée hier par une série de manifestations dans plusieurs régions libanaises où des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre la politique américaine en Palestine. La manifestation la plus importante s’est déroulée sur l’ancienne route de l’aéroport. Conduite par le...