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Actualités - CHRONOLOGIE

Bush juge « constructif » l’appui syrien aux propositions saoudiennes L’initiative de Ryad en passe de se transformer en plan de paix arabe

Après s’être assuré du soutien de la Syrie et de l’Autorité palestinienne, l’offre saoudienne de paix au Proche-Orient est sur la voie de se transformer en un plan de paix arabe, estimaient hier des diplomates et des analystes. Le président syrien Bachar el-Assad et le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath ont longuement évoqué cette semaine cette initiative de paix avec le prince héritier Abdallah ben Abdel-Aziz. Nabil Chaath a, par ailleurs, affirmé que l’offre saoudienne sera présentée à la réunion ministérielle de la Ligue arabe, samedi au Caire, selon un communiqué officiel reçu hier. Les ministres des AE tiendront également une réunion de consultation vendredi dans la capitale égyptienne. Le prince Abdallah, qui dirige de facto le royaume saoudien, entend présenter sa proposition au sommet de la Ligue arabe prévu les 27 et 28 mars à Beyrouth. Cette proposition prévoit une normalisation entre les pays arabes et Israël à condition que celui-ci se retire totalement des territoires arabes occupés en 1967, à savoir la Cisjordanie, Jérusalem-Est, la bande de Gaza et le plateau syrien du Golan. Nabil Chaath a exprimé son soutien total à la proposition saoudienne, qui a déjà reçu un accueil favorable dans plusieurs pays arabes, et le président Assad a apporté son appui à cette initiative de paix. La Syrie semble avoir donc abandonné ses réserves initiales sur la proposition saoudienne, après que le prince Abdallah eut assuré M. Assad que celle-ci incluait toutes les questions, dont celle du «droit au retour» pour les réfugiés palestiniens. Hier, l’agence syrienne officielle Sana a souligné que «les points de vue étaient identiques sur l’ensemble des questions et idées débattues» par les deux dirigeants et affirmé que le président Assad «a exprimé sa satisfaction au sujet de la position de l’Arabie saoudite». Une position que Bush a jugé «constructive». De son côté, le prince héritier Abdallah a intensifié ses démarches pour obtenir que Yasser Arafat puisse participer au sommet de Beyrouth. «Je suis sûr que l’initiative appelle au règlement de tous les problèmes, y compris celui du droit de retour des réfugiés palestiniens», a déclaré l’ambassadeur palestinien à Ryad, Moustafa al-Cheikh Dib. «La voie est désormais aplanie devant l’adoption de cette initiative en tant que plan ou initiative de paix arabe. L’initiative bénéficie maintenant d’un fort soutien arabe», a ajouté M. Dib, qui a suivi de près dimanche les entretiens entre le prince Abdallah et M. Chaath à Djeddah, sur la mer Rouge. «Je pense que les idées saoudiennes sont déjà devenues une initiative arabe. Il ne reste plus qu’à l’entériner lors du sommet de Beyrouth», a, pour sa part, déclaré Turki al-Hamad, un analyste politique saoudien. «Je pense aussi que les deux positions (saoudienne et syrienne) sont assez similaires dans la mesure où l’initiative saoudienne appelle à un retrait d’Israël jusqu’à la frontière de 1967, y compris du plateau syrien du Golan», a-t-il ajouté. «Je ne pense pas que des objections ou des réserves de la part de la Libye ou de l’Irak puissent entraver son adoption par le sommet. Ce qui importe c’est l’accord des Syriens et des Palestiniens, les plus concernés», a-t-il dit. «Il n’y a rien de nouveau dans cette proposition, mais elle est extrêmement importante parce qu’elle intervient après les attentats du 11 septembre aux États-Unis et qu’elle est lancée par l’Arabie saoudite», a souligné M. Hamad. Plus nuancé, le directeur adjoint du centre d’études stratégiques d’al-Ahram au Caire, Abdel-Alim Mohammed, a souligné qu’il fallait mesurer l’initiative saoudienne à l’aune des relations entre Ryad et Washington, «qui traversent une passe difficile». «Quinze des 19 terroristes qui ont perpétré les attentats du 11 septembre aux États-Unis sont d’origine saoudienne», et Ryad cherche, par cette initiative de paix, «à redorer son blason» et à «améliorer ses relations avec son protecteur américain», a-t-il déclaré.
Après s’être assuré du soutien de la Syrie et de l’Autorité palestinienne, l’offre saoudienne de paix au Proche-Orient est sur la voie de se transformer en un plan de paix arabe, estimaient hier des diplomates et des analystes. Le président syrien Bachar el-Assad et le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath ont longuement évoqué cette semaine...