Actualités - OPINION
George Rais, un pionnier
Par SEROF G., le 04 mars 2002 à 00h00
Pour nous, ceux qui après les années cinquante étaient impatients de voler de leurs propres ailes, George Rais et son associé Théo Kanaan étaient les architectes qui venaient d’ailleurs. Leur profonde culture anglaise nous désarçonnait quelque peu, nous que la lame de fond du français et de sa richesse, l’Alba et l’Université St-Joseph aidant, portait encore avec assurance. Très vite cependant employés ou en stage chez ces «seniors» de l’architecture, nous avions appris mieux qu’à l’école peut-être, malgré ou à cause justement de leurs empoignades épiques, sur des questions de principe, combien ce métier était sérieux. Combien le fait d’être exigeant et méticuleux comptait pour obtenir la perfection. George, surtout, finissait par exaspérer tout le monde tant il tenait à fignoler les détails, à remettre en question et à améliorer le projet. Au point que les clients eux-mêmes en arrivaient à le supplier d’arrêter de «changer tout le temps», comme ils le disaient. Les pauvres, ils ne savaient pas que plus tard, l’œuvre de George Rais entrerait dans le patrimoine de l’architecture moderne au Liban. Repose en paix George, la trace que tu laisses est profonde. G. SEROF
Pour nous, ceux qui après les années cinquante étaient impatients de voler de leurs propres ailes, George Rais et son associé Théo Kanaan étaient les architectes qui venaient d’ailleurs. Leur profonde culture anglaise nous désarçonnait quelque peu, nous que la lame de fond du français et de sa richesse, l’Alba et l’Université St-Joseph aidant, portait encore avec assurance. Très...
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