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Actualités - CHRONOLOGIE

Arrestations arbitraires, impunité, mais aussi améliorations Les Nouveaux droits de l’homme dressent un tableau mitigé de la situation au Liban

La mission au Liban des Nouveaux droits de l’homme (NDH) a rendu publics hier, à partir de la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph, deux rapports qui évaluent la situation générale dans le pays au cours de l’année 2001 et la situation des droits de l’homme au Liban-Sud, à l’issue du retrait israélien. La conférence de presse d’hier a mobilisé un important nombre de délégués de missions diplomatiques au Liban. Des représentants de l’Union européenne, de France, de Belgique, de Grande-Bretagne, de Hongrie et des États-Unis, ainsi que plusieurs responsables d’ONG, ont écouté le compte rendu du chargé de la mission des Nouveaux droits de l’homme au Liban, Élie Abou Aoun, qui a présenté un bref compte rendu des deux rapports, et le témoignage de Julien Courson, un étudiant de l’USJ, appartenant au courant FL, interpellé par les services de renseignements, au début du mois dernier. Un ancien prisonnier des geôles syriennes, Ali Abou Dehn, a également pris la parole pour évoquer sa souffrance, due à un manque d’encadrement et au chômage, après sa libération en décembre 2000. Prenant la parole, M. Abou Aoun, qui a remercié l’USJ qui soutient la lutte pour le respect des droits de l’homme, a indiqué que la mission qu’il représente au Liban œuvre dans trois domaines différents : «L’assistance aux victimes de violations, l’éducation aux droits de l’homme notamment à l’USJ et à l’UL, et la publication régulière de documents thématiques ou de rapports annuels». Afin de préparer les deux rapports rendus publics hier, l’association s’est basée sur quatre sources d’informations : les visites sur le terrain, la société civile, la presse, et le témoignage des victimes ou de leur famille. Présentant le rapport annuel, M. Abou Aoun a relevé les points positifs et négatifs relatifs au respect des droits de l’homme, au Liban, au cours de l’année 2001. Parmi les améliorations, citons le moratoire sur la peine de mort, les mesures prises par le ministère de l’Intérieur pour améliorer le comportement des FSI avec les citoyens, la charte du citoyen publiée par le ministère de la Réforme administrative, et certains articles du nouveau code de procédure pénale. Énumérant les points négatifs, le chargé de mission de l’ONG a cité quelques modifications du nouveau code de procédure pénale, notamment celles qui se rapportent aux nombreuses prérogatives du procureur général, à la non-présence d’un avocat dès les premiers instants de l’arrestation, et à l’inclusion des services de renseignements dans la police judiciaire. Parmi les atteintes aux droits de l’homme, M. Abou Aoun a mis l’accent également sur «la détention illégale et non humanitaire, depuis 1994, au ministère de la Défense, sans jugement, de Hanna Challita, accusé d’être impliqué dans le massacre d’Ehden en 1978». Il a également cité parmi les points négatifs, l’indifférence totale des autorités face aux anciens détenus libanais en Syrie, les prérogatives du tribunal militaire sur les civils, le travail des mineurs et les violations graves des droits des travailleurs étrangers. Présentant le rapport sur la situation au Liban-Sud, M. Abou Aoun a mis en garde contre «la sécurité à l’amiable» dans la zone évacuée par Israël. Cette sécurité pourrait basculer selon le bon vouloir des groupes sur le terrain, a-t-il dit, en indiquant «qu’il est nécessaire donc que l’autorité officielle assume ses responsabilités à ce niveau». Pat.K.
La mission au Liban des Nouveaux droits de l’homme (NDH) a rendu publics hier, à partir de la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph, deux rapports qui évaluent la situation générale dans le pays au cours de l’année 2001 et la situation des droits de l’homme au Liban-Sud, à l’issue du retrait israélien. La conférence de presse d’hier a mobilisé un important...