Coquin de magistrat !

Un juge de la Haute cour a provoqué un scandale en Nouvelle-Zélande après que sa hiérarchie eût découvert qu’il consultait des sites pornographiques sur Internet pendant ses heures de travail. Le juge Robert Fisher a reconnu le week-end dernier qu’il avait regardé, il y a plus d’un an, des films pornographiques sur les ordinateurs du tribunal pendant environ 90 minutes sur une période de deux semaines. Malgré les excuses du magistrat et ses promesses de ne plus recommencer, l’affaire a plongé le gouvernement et les milieux judiciaires dans l’embarras. La ministre de la Justice, Margaret Wilson, a indiqué que le gouvernement laisserait le juge Fisher décider s’il doit ou non démissionner après avoir considéré qu’il n’avait rien fait d’illégal. Le Premier ministre, Helen Clark, avait auparavant estimé qu’il était dans l’intérêt du public que les représentants de la justice défendent certaines valeurs. Même si on ne leur demande pas d’être des «saints», il y a «certains domaines où ils ne doivent pas s’aventurer à la légère», a-t-elle indiqué. Tous les employés doivent par ailleurs garder à l’esprit que de nombreux employeurs surveillent de près les consultations d’Internet, a également déclaré Mme Clarke. Le président du conseil des syndicats, Ross Wilson, a pour sa part estimé que Robert Fisher devrait sérieusement envisager de démissionner par respect pour la justice. Le dirigeant d’un institut de recherche a trouvé curieux que le juge soit condamné par des organisations féministes qui poussent en même temps à une dépénalisation de la prostitution par le Parlement. Il serait ainsi permis que le magistrat rende visite à une prostituée mais condamnable qu’il regarde des femmes nues sur l’Internet, a dit M. Bruce Logan, du Maxim Institute.