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Actualités - CHRONOLOGIE

Mettre Arafat sur la touche s’annonce ardu pour Sharon(photo)

Ariel Sharon veut favoriser l’émergence de nouveaux dirigeants pour mettre Yasser Arafat sur la touche, mais sa visite à Washington montre que le président palestinien reste, pour l’heure, une réalité incontournable. Le fait que le président américain George W. Bush, tout en réitérant que M. Arafat devait faire «100 % d’efforts» pour lutter contre la violence, se refuse à couper les ponts avec lui atteste d’un désaccord sur la politique à suivre. Washington, selon les observateurs, craint que le Premier ministre israélien, dans sa volonté de se débarrasser du président palestinien, «jette le bébé avec l’eau du bain», autrement dit qu’il détruise en même temps l’Autorité palestinienne. Or, les États-Unis ont clairement dit qu’ils voulaient rester «engagés» avec celle-ci. Mais Ariel Sharon poursuit méthodiquement sa politique d’élimination politique d’Arafat, comme le montre sa récente rencontre avec trois hauts responsables de l’Autorité palestinienne. Le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer a transmis un message similaire aux Américains en leur recommandant «chaudement» de «concentrer tous leurs efforts» sur «un groupe de Palestiniens qui se trouvent dans l’entourage d’Arafat». On peut penser que pour Israël, ce groupe pourrait comprendre Ahmad Qoreï (Abou Alaa), le numéro deux de l’OLP, Mahmoud Abbas, ainsi que les colonels Mohammad Dahlan et Jibril Rajoub des services de sécurité. Il reste que le talon d’Achille de cette politique, qui pourrait expliquer l’opposition des Américains, est que tout dirigeant palestinien qui serait perçu comme étant le «candidat» d’Israël à la succession d’Arafat serait ipso facto disqualifié. Quant à Yasser Arafat, il a réagi avec mépris à ces tentatives. «Pour nous, contrairement à vous, il n’y a qu’un patron, et c’est moi», a-t-il dit hier dans une interview publiée par le Maariv. PAGE 18
Ariel Sharon veut favoriser l’émergence de nouveaux dirigeants pour mettre Yasser Arafat sur la touche, mais sa visite à Washington montre que le président palestinien reste, pour l’heure, une réalité incontournable. Le fait que le président américain George W. Bush, tout en réitérant que M. Arafat devait faire «100 % d’efforts» pour lutter contre la violence, se...