Kabalan : « Le CSC appartient à tous les Libanais »

«Le Conseil supérieur chiite œuvre pour le bien-être de l’ensemble des Libanais et non de la seule communauté chiite. Notre préoccupation majeure reste la défense des droits fondamentaux et la consolidation de notre unité nationale», a déclaré cheikh Abdel-Amir Kabalan, lors d’une réunion des dignitaires religieux de la communauté qu’il a présidée hier au siège du CSC, à Haret Hreik. Pour le cheikh Kabalan, vice-président de cet organisme, les ulémas restent les meilleurs garants des valeurs religieuses et nationales. «C’est vous qui demeurez les gardiens du temple, a-t-il dit à ses confrères. Votre présence sur le terrain, proches des gens de toutes les confessions que vous défendez, est la meilleure façon de consolider notre convivialité et de promouvoir un véritable esprit civique». Poursuivant son raisonnement, le cheikh Kabalan a estimé que les Libanais tiennent autant à leur foi qu’aux principes d’un État juste. «Les Libanais, a-t-il poursuivi, sont aussi attachés à leurs valeurs religieuses qu’à leur État de droit, qu’ils ont toujours appelé de leurs vœux. C’est pourquoi ils refusent l’idée d’un pays partagé en quotas d’influence et soumis aux desiderata des uns et des autres». Donnant sa définition de l’État de droit, le dignitaire religieux chiite a parlé de l’égalité pour tous et pour toutes les régions, loin de tout favoritisme et de toute discrimination. «Chrétiens et musulmans, religieux et laïques, a conclu cheikh Kabalan, doivent mener une bataille commune pour sauver notre union nationale. Ils doivent refuser tout fanatisme et toute discrimination, car, dans un État de droit, l’égalité est le principe de base et elle doit couvrir aussi bien les personnes que les régions».