Justice Hindi pourra assister aux obsèques de sa mère

Le procureur général près la Cour de cassation, Adnan Addoum, a décidé d’autoriser Toufic Hindi, ancien conseiller politique de M. Samir Geagea, à assister aujourd’hui aux obsèques de sa mère, en approuvant une demande en ce sens présentée par son avocat Joseph Nehmé. M. Hindi pourra participer à la cérémonie funéraire, à condition qu’il ne fasse pas de déclarations publiques et qu’aucune manifestation étrangère à la cérémonie religieuse ne marque l’occasion. À la moindre dérogation, M. Hindi sera ramené immédiatement à la prison de Roumieh, a averti M. Addoum. L’attentat de Aoukar L’ancien conseiller de M. Geagea sera escorté de la prison au patriarcat syrien-catholique, rue de Damas, par des agents des FSI. La durée de l’autorisation correspond à la durée de la cérémonie funèbre, a précisé M. Addoum. L’autorisation a été accordée car l’acte d’accusation contre M. Hindi est paru, et qu’il attend d’être jugé par le tribunal militaire, a-t-on précisé de source judiciaire. Par ailleurs, M. Addoum a demandé à M. Saïd Mirza d’entamer l’instruction de l’affaire de l’attentat à la voiture piégée contre le commandement du Front libanais, survenu au couvent Saint-Georges – Aoukar le 12 novembre 1985. M. Mirza avait été chargé d’instruire le dossier par le ministre de la Justice, en date du 21 décembre 2001. La justice militaire s’était auparavant déclarée incompétente en la matière, et le dossier avait été déféré d’office en Cour de justice, selon les dispositions de la loi d’amnistie (84/91), qui ne couvre pas les attentats perpétrés contre des dirigeants politiques. Parmi les dirigeants du Front libanais réunis à Aoukar figurait en particulier l’ancien chef de l’État Camille Chamoun. L’attentat avait fait deux morts, un sergent de l’armée, Michel Haddad, et un caporal, Boutros Hadchiti.