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Affaire « Karine A » - Hammoud réfute les accusations de Washington Le Hezbollah invite l’Administration US à « rectifier » sa conception de la résistance

L’attention des milieux officiels et politiques locaux s’est focalisée au cours des dernières vingt-quatre heures sur les nouvelles accusations de l’Administration Bush contre le Hezbollah, notamment en ce qui concerne l’implication présumée du parti intégriste dans l’affaire de la cargaison d’armes interceptée par Israël (à bord du bateau Karine A, destiné aux Palestiniens de Cisjordanie et Gaza). Le porte-parole du département d’État, Richard Boucher, rappelle-t-on, avait assuré jeudi que Washington détient une «preuve convaincante» de l’implication du Hezbollah et de Téhéran dans cette affaire. De son côté, la conseillère du président américain pour la Sécurité nationale, Mme Condoleezza Rice, était revenue jeudi à la charge, accusant une nouvelle fois le Hezbollah d’être impliqué dans des activités terroristes. Ces accusations ont été, une fois de plus, rejetées par le gouvernement libanais par la voix du ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, qui a réfuté les affirmations américaines faisant état d’un lien entre le Hezbollah et la cargaison d’armes interceptée par Israël. Le chef de la diplomatie a demandé à ce propos des preuves à Washington. «Il s’agit là du point de vue américain, a déclaré M. Hammoud. Cela n’est pas nouveau. Notre position est de considérer la résistance comme un droit légitime de tout pays dont le territoire est occupé, et le Liban a toujours une partie de son territoire occupée» par Israël, a-t-il rappelé. Commentant les accusations US concernant l’implication du Hezbollah dans l’affaire du Karine A, le chef de la diplomatie a déclaré : «Il y a une règle du droit international qui impose à celui qui accuse d’apporter les preuves». Et d’ajouter : «Il s’agit là d’allégations israéliennes. Il faut s’assurer du fait que le Hezbollah est lié à cette affaire et il faudrait fournir des preuves sur ce plan. Nous souhaitons suivre cette affaire, notamment en ce qui concerne le résultat de l’enquête». De son côté, le député Mohammed Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, a invité Washington à «rectifier sa conception erronée de la résistance». «Les accusations américaines contre le Hezbollah sont basées sur une confusion établie entre les notions de résistance et de terrorisme. De telles accusations ne sont fondées que sur des scénarios et des allégations israéliens qui n’ont aucune base réelle. L’Administration américaine agit à nos yeux comme si elle était chargée des relations publiques du gouvernement israélien». Après avoir dénoncé «le terrorisme pratiqué par l’Administration américaine à l’encontre de tous ceux qui désirent libérer leur pays», M. Raad a déclaré que la résistance contre une occupation constitue «non pas un acte terroriste, mais une action violente». «C’est l’occupation qui constitue un acte terroriste», a affirmé le député intégriste. Signalons, enfin, que le représentant officiel de l’imam Khamenei au Liban, cheikh Mohammed Yazbek, a déclaré hier à Baalbeck que «les tentatives américaines de qualifier la résistance de terrorisme sont vouées à l’échec». «Toutes ces campagnes visent à ternir l’image de l’islam», a souligné le dignitaire religieux iranien.
L’attention des milieux officiels et politiques locaux s’est focalisée au cours des dernières vingt-quatre heures sur les nouvelles accusations de l’Administration Bush contre le Hezbollah, notamment en ce qui concerne l’implication présumée du parti intégriste dans l’affaire de la cargaison d’armes interceptée par Israël (à bord du bateau Karine A, destiné aux...