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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Abi Nasr dénonce un plan visant à modifier l’équilibre démographique Hélou : Le gouvernement n’a pas tenu parole

Le ministre d’État et député d’Aley Pierre Hélou s’est élevé avec véhémence hier contre l’inaction du gouvernement, déplorant que, quatorze mois après la formation du présent cabinet, «une partie infime de la déclaration ministérielle ait été appliquée». M. Hélou s’exprimait dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Mgr Sfeir a également reçu hier le député du Kesrouan Nehmetallah Abi Nasr qui a, pour sa part, dénoncé une politique démographique visant à modifier l’équilibre confessionnel dans le pays. «J’ai mis le patriarche au courant de la conjoncture politique», a déclaré M. Hélou à sa sortie de Bkerké. «En ce qui me concerne, je n’ai qu’une seule revendication, c’est l’application de la déclaration ministérielle sur la base de laquelle nous avions été investis de la confiance du Parlement et du peuple». Pour M. Hélou, rien n’a été fait pour l’essentiel, c’est-à-dire la réduction du déficit budgétaire, la contraction de la dette publique, les privatisations, mais aussi l’amélioration de la distribution du courant électrique. «Pauvres citoyens qui souffrent de conditions sociales difficiles !», s’est exclamé le ministre d’État. «Il en est de même des jeunes Libanais, contraints à l’émigration au moment où ce sont, hélas, les brouilles entre les présidents qui occupent les titres des journaux», a-t-il souligné. «Je condamne ces brouilles, tout comme j’avais condamné la troïka responsable de ma défaite électorale en 1996», a ajouté M. Hélou. «Mais aujourd’hui, si je perdais mon poste ministériel ou mon siège de député, cela n’aurait aucune importance. Ce qui compte pour moi, c’est l’intérêt du peuple», a-t-il dit. À la question de savoir pourquoi il ne démissionnerait pas du gouvernement, M. Hélou a répondu : «Pourquoi faire ? Au sein du cabinet, il me reste au moins la possibilité de m’exprimer». Il s’est notamment élevé contre l’absence de débat politique au sein du gouvernement. «Mon collègue, le ministre d’État Fouad es-Saad, a réclamé hier (lors de la séance du Conseil des ministres de jeudi) que les membres du cabinet puissent examiner dans le fond les questions politiques parce que nous ne sommes pas un cabinet chargé de l’expédition des affaires courantes», a-t-il encore déclaré. Pour ce qui est du député du Kesrouan, il a affirmé qu’il avait évoqué avec le patriarche «la politique volontariste visant à provoquer une modification de l’équilibre démographique» dans le pays. Pour M. Abi Nasr, l’existence de cette politique est accréditée par «les décrets de naturalisation, une proposition de loi visant à permettre aux réfugiés palestiniens d’acquérir des biens fonciers, l’absence de toute politique destinée à limiter l’émigration et la négligence à l’égard des Libanais émigrés».
Le ministre d’État et député d’Aley Pierre Hélou s’est élevé avec véhémence hier contre l’inaction du gouvernement, déplorant que, quatorze mois après la formation du présent cabinet, «une partie infime de la déclaration ministérielle ait été appliquée». M. Hélou s’exprimait dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien avec le patriarche...