Actualités - OPINION
À Georges Abou Adal
Par ISSA Philippe, le 03 janvier 2002 à 00h00
Mon ami Georges, J’éprouve une grande gêne à parler de toi au passé car tu étais si vivant, si attaché à la vie. Le temps n’avait eu prise sur ton intelligence, ton enthousiasme et ta joie de vivre. Le corps avait quelque peu rechigné, surtout cette dernière année, mais tu le menais à la dure car tu étais un battant. À un déjeuner auquel tu nous avais récemment conviés, après ton alerte cardiaque, tu t’es vaguement plaint d’une démarche moins vive qui ne t’empêchait guère d’être brillant, comme d’habitude à table. Tu as été très actif professionnellement. Ta brillante réussite en atteste. Je ne t’ai point connu à cette période. D’autres peuvent mieux en témoigner. Tu m’en parlais cependant quelquefois et dernièrement tu relatais un épisode rocambolesque de tes débuts où tu avais dû accompagner sur le bateau un chargement fragile et tu me disais que cela pourrait intéresser tes petits-enfants. On s’est connus ces quinze dernières années. Avec le temps on s’est trouvé beaucoup d’affinité. On avait tous deux été façonnés par le moule «jésuitique» que d’aucuns peuvent critiquer, mais qui confère une telle ouverture d’esprit, une telle sensibilité à l’humain et au divin. Ton intelligence «étincelante», selon une de tes expression préférées, en avait certes beaucoup profité. Ami sincère et généreux, ton cercle de fidèles était large. Tes intérêts étaient légion. Homme de décision, tu avais mené à bien nombre de projets. Beaucoup de monde ainsi que le pays en ont profité. Tu as œuvré avec efficacité dans le monde politique. Les circonstances cependant t’ont empêché de donner toute ta mesure. Cela est regrettable. Tu laisses le souvenir d’un grand bâtisseur, d’un vrai patriote, d’un bon père de famille et d’un ami sincère. Tu laisses un grand vide, mon cher Georges. Tu vas beaucoup nous manquer. Professeur Philippe ISSA
Mon ami Georges, J’éprouve une grande gêne à parler de toi au passé car tu étais si vivant, si attaché à la vie. Le temps n’avait eu prise sur ton intelligence, ton enthousiasme et ta joie de vivre. Le corps avait quelque peu rechigné, surtout cette dernière année, mais tu le menais à la dure car tu étais un battant. À un déjeuner auquel tu nous avais récemment conviés, après ton alerte cardiaque, tu t’es vaguement plaint d’une démarche moins vive qui ne t’empêchait guère d’être brillant, comme d’habitude à table. Tu as été très actif professionnellement. Ta brillante réussite en atteste. Je ne t’ai point connu à cette période. D’autres peuvent mieux en témoigner. Tu m’en parlais cependant quelquefois et dernièrement tu relatais un épisode rocambolesque de tes débuts où tu avais dû...
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