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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - Délégations de jeunes chez le patriarche maronite - Sfeir aux autorités : Ne réprimez plus les étudiants

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a appelé hier l’État à ne pas «réprimer et malmener» les étudiants et «étouffer la liberté à laquelle ils aspirent». «Il ne s’agit pas de la manière idéale pour en faire des hommes et des femmes capables de se sacrifier pour la patrie par conviction pure», a estimé le patriarche maronite, au cours de son sermon dominical en l’église Notre-Dame à Bkerké. Mgr Sfeir a par ailleurs reçu plusieurs délégations estudiantines et partisanes venues exprimer leur soutien. Devant une délégation d’étudiants en droit de plusieurs universités, parmi lesquelles l’Université Saint-Joseph, La Sagesse, l’Université du Saint-Esprit de Kaslik, l’Université libanaise et l’Université de Louayzé, le prélat maronite a lancé un appel en faveur de l’unité nationale, dont les étudiants doivent être le fer de lance, selon lui. Répondant à un mot prononcé à l’occasion par l’un des jeunes au nom de la délégation, le patriarche a invité les étudiants à «se préparer en vue d’assumer leurs responsabilités, afin que la nation soit à leur image». «Vous devez donner le bon exemple», a-t-il ajouté, mettant l’accent sur la nécessité pour les étudiants «d’œuvrer pour le bien commun, et non pas en fonction d’intérêts individuels et personnels». «Si vous œuvrez pour vos intérêts personnels, l’État auquel vous aspirez est perdu. Vous devez bien comprendre cela, surtout que vous êtes des étudiants en droit», a-t-il souligné, mettant l’accent sur le fait que «le droit ne constitue pas une conception abstraite, mais doit être sainement appliqué». Il les a enfin appelés à «rester unis et à œuvrer dans le cadre de l’État». «Il n’y a pas de liberté sans sécurité, mais la sécurité ne doit en aucun cas menacer la liberté. La sécurité ne saurait être synonyme de répression. Il s’agit au contraire de convaincre les citoyens que les lois adoptées par l’État via le Parlement sont justes. En souhaitant qu’un jour les députés représenteront réellement le peuple qui les élit», a-t-il ajouté. S’exprimant devant une délégation d’étudiants du Parti national libéral (PNL), le patriarche maronite a déploré l’émigration des jeunes, comprenant toutefois que la situation les exhorte à opter pour ce choix. «Nous souhaitons qu’ils reviennent, et nous avons demandé à la communauté libanaise que nous avons rencontré dans les différents pays de visiter le Liban», a-t-il affirmé. «Nous souhaitons que vous restiez au Liban et que vous assumiez vos responsabilités», a-t-il dit aux étudiants. Le prélat maronite a ensuite reçu une délégation du comité exécutif du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), formée de MM. Freddy Barakat, Hekmat Dib, Georges Haddad, Élias Zoghby, Antoine Khoury et Michel Chadarévian. Dans un communiqué distribué à l’issue de la rencontre, le courant aouniste a réitéré son attachement à «la lutte pour la souveraineté et l’indépendance du Liban, pour les libertés publiques et le dialogue entre les communautés et les régions libanaises». «Le Liban ne pourra retrouver sa souveraineté, son indépendance et sa libre décision que quand l’armée syrienne se sera retirée du Liban et que les relations bilatérales auront été normalisées», a ajouté le communiqué.
Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a appelé hier l’État à ne pas «réprimer et malmener» les étudiants et «étouffer la liberté à laquelle ils aspirent». «Il ne s’agit pas de la manière idéale pour en faire des hommes et des femmes capables de se sacrifier pour la patrie par conviction pure», a estimé le patriarche maronite, au cours de son sermon dominical en...