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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Liban-Israël - L’annonce de la mort des soldats prive la formation chiite d’une monnaie d’échange, estime la presse de l’État hébreu - Peres qualifie le Hezbollah d’organisation « sadique et meurtrière »

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres, a qualifié hier de «sadique et meurtrier» le Hezbollah, au lendemain de l’annonce par l’armée israélienne que ses soldats enlevés en octobre 2000 par le Hezbollah étaient vraisemblablement morts. «Le Hezbollah a montré maintenant son vrai visage : celui d’une organisation sadique et meurtrière, qui a tout fait pour jouer des sentiments des familles», a affirmé M. Peres à la télévision israélienne. «Ils (les responsables du Hezbollah) ont fait croire que les otages étaient en vie, et sur foi de cela, ils ont voulu négocier», a ajouté M. Peres. «Désormais, nous allons travailler sur la base de l’hypothèse qu’ils sont morts», avait déclaré lundi soir à la presse à Tel-Aviv le général Gil Reguev, membre de l’état-major israélien, indiquant que cette estimation reposait sur les dernières informations transmises par les services de renseignements. Le Hezbollah n’a pas tardé à réagir en qualifiant cette annonce de «campagne ratée pour obtenir des informations sur ces prisonniers en provoquant une réaction du Hezbollah». Mais des éditorialistes israéliens estimaient hier que cette annonce avait en fait pris le parti chiite par surprise et qu’elle le privait d’une précieuse monnaie d’échange. Pour le Jerusalem Post, les dirigeants du Hezbollah sont «des maîtres de la guerre psychologique» et le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, «a été contraint soudainement de répondre à l’annonce spectaculaire de l’armée et sans aucun doute à se poser des questions sur les sources qui ont fourni les renseignements» ayant conduit à cette annonce. «Nous devons nous attendre que dès demain (hier), le Hezbollah démente la mort de nos soldats avec des déclarations et des photos de toutes sortes», avait déclaré le général Reguev. Le Hezbollah avait exploité jusqu’à présent le silence habituel de l’armée israélienne pour «diffuser sa propagande», mais cette fois le parti chiite va devoir «tenter sérieusement de découvrir si les Israéliens ont reçu des renseignements valables et, le cas échéant, par quel biais», souligne le Jerusalem Post. L’éditorialiste estime même que cela va obliger la formation intégriste à revoir sa stratégie. Sayyed Nasrallah avait à plusieurs reprises affirmé que ces soldats serviraient de monnaie d’échange pour la libération de militants libanais et palestiniens détenus en Israël et avait indiqué qu’il ne donnerait aucune indication concernant les trois hommes. Pour le quotidien Maariv, sayyed Nasrallah avait l’intention de s’en tenir à cette ligne, alors que plusieurs détails laissaient penser que les trois otages avaient pu être tués lors de leur enlèvement. L’éditorialiste du journal écrit que ces doutes initiaux avaient été amplifiés après que le Hezbollah eut refusé que la Croix-Rouge puisse rencontrer les trois hommes, Avraham Binyamin, Omar Souad (Arabe israélien) et Adi Avitan. «Si votre prison contient des soldats israéliens vivants et que vous autorisez la Croix-Rouge à les visiter, vous augmentez leur prix. Mais si vous fixez un prix élevé pour leur libération avant une visite de la Croix-Rouge, peut-être que vous n’avez pas les moyens d’assurer votre part du marché», écrit-il. «Nasrallah essayait simplement d’obtenir un prix plus élevé par pur chantage, une guerre des nerfs», ajoute-t-il.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres, a qualifié hier de «sadique et meurtrier» le Hezbollah, au lendemain de l’annonce par l’armée israélienne que ses soldats enlevés en octobre 2000 par le Hezbollah étaient vraisemblablement morts. «Le Hezbollah a montré maintenant son vrai visage : celui d’une organisation sadique et meurtrière, qui a tout...