Macy Gray, « The Id »

Natalie Mc Intyre, alias Macy Gray, n’a pas toujours eu la vie facile. Isolée et introvertie, elle passe une grande partie de son adolescence seule. Après des études de piano, elle suit divers cours de chants en solo. C’est en 1998 que la chance vient frapper à sa porte puisqu’elle décroche un contrat chez Epic. La maison de disques lui offre les services du producteur Andrew Slater (un homme connu pour son travail avec Fiona Apple). Résultat de cette collaboration fructueuse : le superbe On How Life Is, opus somptueux qui engendre deux tubes planétaires, la reprise de Do Something et la ballade suave I Try. Dès son entrée sur la scène groove, Macy Gray donne dans la soul la plus subtile et frappe très fort les «charts internationaux». The Id est sa seconde livraison. Sans prendre trop de risques, parions que cet opus grimpera rapidement très haut dans tous les hit-parades de la planète, tout près des Angie Stone, Kelis et autres Lauryn Hill. On retrouve ici sa voix rauque et charnelle, qui vacille chaleureusement vers des tonalités facétieuses. Cette voix qu’on reconnaît dès la première écoute, cette voix si tendre qui constitue sa véritable marque de fabrique. Avec des perles comme Blowin’ Up Your Speakers ou Relating to a Psychopath, Macy Gray trempe une fois de plus ses vocalises sublimes dans des sonorités disco soul, mais aussi funk et rock, voire même électro enragée ! Au final, The Id frise la perfection et exploite à merveille ce charme singulier tout droit sorti des années 70. À noter aussi, la sublime collaboration avec Erykha Badu (une autre reine de la soul des années 2000), sur le distingué Sweet Baby. Un album à ne pas manquer.