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Actualités - CHRONOLOGIES

Dialogue - Vingt et un jeunes parlent de leurs problèmes à Hariri - Conseil des ministres hors du commun, hier

Hier, au Grand Sérail, le chef du gouvernement Rafic Hariri a présidé un Conseil des ministres hors du commun. En coordination avec l’Unicef, vingt et un adolescents âgés de 16 à 20 ans, venus de toutes les régions du Liban, ont joué le rôle – le temps d’une après-midi – de ceux qui nous gouvernent. 21 jeunes ministres, donc, se sont réunis avec M. Hariri pour lui exposer les problèmes de leur génération. C’est pour la première fois qu’une telle réunion se tient au Liban. Ces jeunes, qui ont été sélectionnés parmi les ONG qui œuvrent depuis bien longtemps avec l’Unicef, ont suivi durant trois semaines un séminaire pour clarifier leurs idées et trouver des solutions aux problèmes posés. Les propositions présentées au Premier ministre portent notamment sur la nécessité de relever le plafond de l’âge de l’enseignement obligatoire, de mettre en place de véritables correctionnelles pour les jeunes délinquants, de revoir le système du service militaire et de prévoir une assurance médicale pour tous. Hier, une surprise attendait les journalistes qui couvrent la vie politique du pays : sur le parvis du Grand Sérail, et dans la salle de réunions ensuite, 14 des 21 ministres appartenaient au sexe dit faible. Les jeunes filles présentes détenaient des portefeuilles-clés : les Affaires étrangères et l’Intérieur. À la question de L’Orient-Le Jour, portant sur le point de savoir quand est-ce que les femmes seront aussi présentes aux véritables Conseils de ministres, M. Hariri n’a pas fait de commentaires. C’est l’Unicef, conjointement avec la présidence du Conseil, qui a organisé la réunion. Préparatifs et séminaires ont été tenus au Grand Sérail par les animatrices de l’organisation onusienne. La réunion du Conseil des ministres a duré plus de 90 minutes à l’issue de laquelle le ministre de la Défense Wissam Hanna a pris la parole. Renseignements pris : le ministre de l’Information, une jeune fille, Rawane Nassif, grasseye. Wissam Hanna, étudiant en droit n’ayant aucune ambition de devenir politicien, a donné lecture du compte-rendu de la réunion. M. Hariri s’est penché sur la situation mondiale après les attentats terroristes du 11 septembre. Évoquant la résolution 1 373 «qui aura des répercussions sur le Liban et la région », il a rappelé que «plusieurs résolutions onusiennes, notamment la 242, la 338 et la 425, ne sont pas appliquées», en raison de l’obstructionnisme d’Israël. Et d’ajouter qu’à Madrid, «les Arabes ont renoncé à leur droit par respect pour la légalité internationale, mais c’est Israël qui ne veut appliquer aucune résolution ». Wissam Hanna, qui a annoncé que la plupart des propositions ont été acceptées, a très bien pu se tirer d’affaire en répondant aux questions des journalistes. Le sommet francophone ? «C’est l’affaire du ministre de la Culture», a-t-il dit. Les échéances pour la véritable mise en application des résolutions ? «Inchallah Kheir », a-t-il simplement répondu. Un comité, formé de quatre jeunes présents hier au Grand Sérail, et qui dépendra du ministère de la Jeunesse, devrait être formé afin de suivre l’évolution des divers dossiers présentés à M. Hariri. M. Hariri, à l’entrée du Grand Sérail, entouré des ministres aussi jeunes qu’éphémères. (Photo Dalati et Nohra)
Hier, au Grand Sérail, le chef du gouvernement Rafic Hariri a présidé un Conseil des ministres hors du commun. En coordination avec l’Unicef, vingt et un adolescents âgés de 16 à 20 ans, venus de toutes les régions du Liban, ont joué le rôle – le temps d’une après-midi – de ceux qui nous gouvernent. 21 jeunes ministres, donc, se sont réunis avec M. Hariri pour lui...