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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Rencontres avec Berry, Hariri et Hammoud - La lutte antiterroriste et le P-O au centre des entretiens de Fischer à Beyrouth

Le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer est arrivé hier après-midi à Beyrouth, venant de Damas, pour une visite-éclair axée sur la lutte antiterroriste, la conjoncture au Proche-Orient et la situation au Liban-Sud. Le chef de la diplomatie allemande s’est entretenu sur ce plan avec le chef du Législatif Nabih Berry, le Premier ministre Rafic Hariri et le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. À l’issue de sa série d’entretiens, M. Fischer a réaffirmé le ferme soutien de son pays et de l’Union européenne, en général, aux États-Unis dans leur lutte contre le terrorisme. Évoquant la teneur de ses entrevues avec MM. Berry, Hariri et Hammoud, le ministre allemand a indiqué qu’il avait discuté avec ses interlocuteurs libanais de «l’attaque criminelle et horrible menée par les terroristes contre le peuple et le gouvernement américains». «J’ai exposé notre position à ce propos, a déclaré M. Fischer. La République fédérale d’Allemagne se tient fermement, à l’instar de ses partenaires de l’Union européenne, aux côtés des États-Unis qui sont le membre le plus influent de l’Otan». Et le chef de la diplomatie allemande d’ajouter : «Nous avons discuté de la question. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’alliance contre le terrorisme est de la première importance. Nous devons axer notre action sur une alliance élargie car ce danger nous menace à tous. Il ne s’agit là nullement d’un choc de cultures ou d’un conflit entre chrétiens et musulmans, mais plutôt d’une action menée par les terroristes. Nous faisons face à un conflit entre ceux qui défendent les valeurs fondamentales de toutes les civilisations, sur base de la coexistence et de nos croyances religieuses, d’une part, et ceux qui combattent ces valeurs, d’autre part». M. Fischer a, d’autre part, souligné la nécessité d’enregistrer «des progrès supplémentaires pour le règlement du conflit du Proche-Orient». Les entretiens avec Berry et Hariri La situation au Liban-Sud a, par ailleurs, été au centre de l’entretien que le chef de la diplomatie allemande a eu avec le chef du Législatif. De source proche de la présidence de la Chambre, on souligne que M. Fischer a mis l’accent, lors de sa rencontre avec M. Berry, sur la nécessité d’un déploiement de l’armée libanaise au Liban-Sud. Ce à quoi M. Berry a répondu en précisant, selon la source susmentionnée, qu’il «existe au Liban-Sud près de 6 000 soldats et agents des FSI». À M. Fischer qui prônait le rétablissement de la stabilité le long de la frontière avec Israël, le chef du Législatif a rétorqué, affirme la même source, en indiquant que l’aviation israélienne ne cesse de survoler le territoire libanais. En ce qui concerne la lutte antiterroriste, M. Berry a stigmatisé les attentats de New York et de Washington. «Mais que se passera-t-il après (l’attaque contre) l’Afghanistan ?, s’est interrogé le président de la Chambre. Qu’en est-il de la crise régionale, du Golan, du Liban et de la Palestine?». La nécessité d’une solution globale à la crise du P-O a également été mise en évidence par le Premier ministre lors de son entrevue avec M. Fischer. La rencontre, qui a duré près d’une heure et quart, a eu lieu en présence de M. Hammoud et de l’ambassadeur de RFA à Beyrouth, Mme Gisela Kaempffe-Sikora. M. Hariri a réaffirmé à cette occasion que «les Arabes et les musulmans ainsi que les Libanais stigmatisent vivement le terrorisme, sous toutes ses formes». Le chef du gouvernement a toutefois relevé que «la guerre contre le terrorisme ne saurait aboutir aux résultats escomptés sans une solution juste et globale au Proche-Orient». «Une telle guerre, a-t-il ajouté, de par sa nature, nécessite une coopération qui ne peut être garantie que par une application de la loi internationale à toutes les parties, dont notamment Israël qui se livre quotidiennement à des actions terroristes». M. Hariri a souligné, en outre, que c’est en obligeant Israël à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité 242, 338 et 425 qu’il sera possible d’appliquer les autres résolutions, dont celle concernant la lutte contre le terrorisme. Notons qu’au terme de son entretien avec M. Hariri, le chef de la diplomatie allemande s’est rendu au palais Bustros où il a tenu une réunion de travail avec son homologue libanais en présence, notamment, de Mme Gisela Kaempffe-Sikora, et de plusieurs hauts responsables des ministères allemand et libanais des Affaires étrangères.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer est arrivé hier après-midi à Beyrouth, venant de Damas, pour une visite-éclair axée sur la lutte antiterroriste, la conjoncture au Proche-Orient et la situation au Liban-Sud. Le chef de la diplomatie allemande s’est entretenu sur ce plan avec le chef du Législatif Nabih Berry, le Premier ministre Rafic Hariri et le...