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Actualités - ANALYSES

Vie politique - Stabilité et unité des rangs à l’ordre du jour - Beyrouth plus que jamais sur ses gardes

Comme le souligne un dirigeant de premier plan, à l’heure où la région se retrouve sur un fil d’acier, le Liban ne doit pas se montrer vulnérable. Pour parer aux secousses que peuvent engendrer dans tout le Moyen-Orient les suites des attentats terroristes en Amérique, il faut que ce pays se montre politiquement solide. C’est-à-dire qu’il doit veiller à l’unité de ses rangs. Comme à sa stabilité sur le triple front intérieur, régional et international. Obnubilé par la récession , – on le serait à moins – ce responsable souligne qu’au cas où le pays traverserait sans dégâts la tornade régionale, il redeviendrait un havre pour les capitaux arabes. Que les investissements massifs en Occident n’intéressent plus beaucoup. Non seulement parce que cette partie du monde devient une contrée à risques. Mais aussi à cause de la forte vague de vexations que les Arabes y subissent. Les pétrodollars pourraient dès lors, espère cette personnalité, refluer de notre côté. Pour que le Liban amorce son redressement économique. Bien entendu, cela suppose que le malaise relationnel entre l’Occident et le monde islamique ne se dissipe pas de sitôt sur le plan socio-psychologique. Et pour tout dire, ce responsable ne cache pas qu’en principe des frappes qui viendraient alimenter un conflit de civilisations larvées ne feraient qu’accentuer la fuite des capitaux arabes placés en Occident. Se référant, peut-être un peu vite, à des schémas anciens, le dirigeant cité pense que le Liban apparaîtrait aux yeux des investisseurs le meilleur refuge, du moins dans le monde arabe. À cause de ses lois, de son système libéral protégé par le secret bancaire et de la confiance qu’inspirent ses banques. De plus, ce pays se distingue par son respect des libertés. Et par sa démocratie, la passation des pouvoirs s’étant toujours faite dans un cadre de légalité même au plus fort de la guerre domestique. Qui n’a du reste pas pu ébranler un secteur bancaire exemplaire assurant contre vents et marées les services que déposants ou investisseurs peuvent en attendre. Mais, bien entendu, insiste cette personnalité, les capitaux n’afflueraient pas si par malheur les divisions devaient reprendre entre gens du pouvoir. Qui, en outre, doivent s’efforcer de mener à bien un processus d’entente nationale véritable permettant de gommer tous les différends qui affaiblissent le pays. Et en font la cible de multiples manigances ou complots. Selon ce responsable, il ne s’agirait pas cette fois de se contenter de mettre sur une étagère tous les sujets qui fâchent. Mais d’en discuter franchement, dans le cadre d’un dialogue généralisé, pour aboutir à des accords fondés sur les constantes nationales. Les médias seraient conviés à participer à cet effort collectif, en favorisant un débat constructif et en faisant barrage aux rumeurs tendancieuses ou aux fuites qui suscitent des remous. Et d’ajouter qu’au moment où le monde se trouve ébranlé, le Liban doit apporter une image rassurante de coexistence, dans un cadre de liberté, de démocratie, de respect de toutes les convictions ou opinions. Le responsable cité se félicite à ce propos de l’exemple que donnent les dignitaires religieux du pays. Qui dans leurs sermons ne cessent de prêcher la coexistence. Il cite notamment la déclaration du patriarche Sfeir rappelant que l’Orient des musulmans et des chrétiens ne forme qu’un seul et même camp. Que la chrétienté n’y est pas une colonie immigrée, mais se trouve au cœur même de l’Orient, toute agression contre lui restant une atteinte contre elle. Le prélat a conclu en relevant qu’il faut se pencher sur les causes qui provoquent le terrorisme. À partir de ces propos, certains suggèrent que l’on réunisse un sommet spirituel et politique. Afin que le Liban montre l’unité de ses rangs face aux questions nationales. Il s’agirait, selon ces sources, de mettre l’accent, à l’unisson, sur les points suivants : - La résistance libanaise ne peut pas être confondue avec le terrorisme. Car elle est légitime tant que perdure l’occupation israélienne. - Les camps palestiniens subsistent jusqu’au règlement de la question palestinienne. Les organisations qui s’y trouvent, étant également de résistance, ne peuvent pas non plus être taxées de terroristes. - Cela étant, le Liban est disposé à coopérer pleinement dans la lutte contre le terrorisme et à livrer tout terroriste qui aurait agi sur son sol ou s’y serait réfugié. L’essentiel, selon ces sources, est que le Liban ne doit pas devenir une cible à cause du Hezbollah et des organisations palestiniennes.
Comme le souligne un dirigeant de premier plan, à l’heure où la région se retrouve sur un fil d’acier, le Liban ne doit pas se montrer vulnérable. Pour parer aux secousses que peuvent engendrer dans tout le Moyen-Orient les suites des attentats terroristes en Amérique, il faut que ce pays se montre politiquement solide. C’est-à-dire qu’il doit veiller à l’unité de ses...